Invité par la chaîne de télévision en ligne EventNewsTV, Franklin Nyamsi s’est prononcé sur la prétendue conversation téléphonique entre le Président du Parlement ivoirien Guillaume Soro et Djibril Bassolé. Le Conseiller spécial de Soro a dénoncé l’acte de Théophile Kouamouo qu’il qualifie de terroriste et de pyromane de l’information.
Franklin Nyamsi accuse Théophile Kouamouo et le FPI
Interrogé par Jean-Paul Oro, Franklin Nyamsi est revenu sur les faits qui sont reprochés à Guillaume Soro via une bande-son mise en ligne par Théophile Kouamouo et qui défraient la chronique. Le Conseiller de Guillaume Soro a d’entrée de jeu mis en cause Théophile Kouamouo pour ses méthodes de travail qui sont assimilables à celles d’un voyou et qu’il juge contraires à l’éthique et la déontologie du métier de journaliste. Selon lui, Théophile Kouamouo est un terroriste et un pyromane de l’information, un pigeon.
Franklin Nyamsi reconnaît que la conversation téléphonique entre Guillaume Soro et Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères sous l’ère Blaise Compaoré, a bel et bien eu lieu sauf que celle qui circule sur Internet n’est pas la version originale. La version originale de cette conversation, dit-il, dure entre une minute trente secondes et quatre minutes. Franklin Nyamsi pointe du doigt le journaliste d’investigation camerounais d’avoir traficoté un échange à l’origine privée entre les deux hommes en publiant une autre version qui dure elle plus de seize minutes et trente-deux secondes.
Par ailleurs, Franklin Nyamsi estime que le Front Populaire Ivoirien (FPI) n’est pas étranger à cette affaire, car il en est le bénéficiaire et souhaite en profiter pour ouvrir une enquête sur la mort du ministre Désiré Tagro. Se fondant sur un communiqué officiel publié par le FPI et signé de Firmin Krékré, il s’étonne du fait que le parti de l’ex-chef de l’État ivoirien Laurent Gbagbo soutienne l’acte de Théophile Kouamouo sans même chercher à puiser dans le fond et savoir si cette bande-son est authentifiée.
Le porte-voix de Guillaume Soro a annoncé qu’un Conseil d’Avocats a été constitué et devrait porter plainte contre les auteurs de cet acte pour violation et manipulation de conversation privée. Selon ses propres termes, « Théophile Kouamouo et ses complices seront pris à la gorge ».
Cependant, Franklin Nyamsi dit qu’il n’y a rien d’aberrant dans le fait que Guillaume Soro passe un coup de fil à Djibril Bassolé, comme il l’a fait à plusieurs reprises déjà avec Roch Marc Christian Kaboré, Zéphirin Diabré ou encore le Premier ministre burkinabè Isaac Zida. Soro connait toute la classe politique burkinabè, poursuit-il. Il juge qu’il n’existe plus de démocratie au Burkina Faso depuis que l’ordre constitutionnel a été bouleversé le 30 octobre 2014 et qui a abouti au départ de Blaise Compaoré sur un coup d’État orchestré par une partie de l’armée, de l’opposition et de la société civile. Franklin Nyamsi déclare qu’il n’ y a jamais eu de révolution au Burkina Faso. C’est plutôt un coup d’État qui aurait chassé Compaoré du pouvoir.
Aussi, pour le Conseiller de Soro, cette pseudo-révolution a été menée par Roch Marc Christian Kaboré et Zéphirin Diabré qui ont manipulé le peuple à leur guise pour assouvir leurs désirs personnels. Franklin Nyamsi dénonce l’attitude de la France qui a fait « deux poids, deux mesures » en combattant Blaise Compaoré pendant qu’elle soutient Sassou-Nguesso qui briguera un troisième mandat en 2016 du côté du Congo-Brazzaville. Il salue le patriotisme du Président Compaoré qui aurait pu se maintenir au pouvoir en usant de la force mais qui a refusé de le faire pour éviter un bain de sang.
À propos de l’affaire Michel Gbagbo (du nom du fils de Laurent Gbagbo qui a déposé plainte contre Soro pour kidnaping), Franklin Nyamsi reprend la déclaration de Guillaume Soro qui dit n’avoir reçu aucune convocation de la Juge française Sabine Khéris. Il explique cette réaction par le fait que la Juge Khéris n’a pas respecté les formes légales pour l’envoi de cette convocation qui devrait obéir à la procédure suivante : saisir d’abord le ministère des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire avant d’adresser au ministère de la Justice et aux autorités judiciaires ivoiriennes la convocation destinée à Soro Guillaume après qu’une commission rogatoire ait statué sur la question.
En s’en prenant aux nouvelles autorités du Burkina, à la révolution… Franklin Nyamsi n’enfonce-t-il pas Soro Guillaume avec ses déclarations ?