Dogbo Blé était à la barre ce lundi 1er février pour répondre des faits qui lui sont reprochés par l'accusation. Accusé d'assassinat et de complicité d'assassinat dans le dossier Guéï, l'ancien Commandant de la Garde Républicaine sous le régime de Laurent Gbagbo a botté en touche toutes les charges qui pèsent sur lui et pointé du doigt Ange Kessi, nous dit APA.
Dogbo Blé clame son innocence.
Dogbo Blé a affirmé haut et fort ne pas avoir pris part à l'assassinat du Général Robert Guéï le 19 septembre 2002. Déchu de son grade de Général il y a peu de temps de cela, cet ancien dignitaire du haut commandement de l'armée sous l'ère de la Refondation (la politique prônée par l'ancien parti au pouvoir, le FPI) se dit indigné après le réquisitoire tout feu, tout flamme du Procureur militaire, Ange Kessi qui qualifiait le prévenu de soldat de deuxième classe et sans valeur.
Devant les Juges du tribunal militaire d'Abidjan, Dogbo Blé a répondu : « M. le président, j’étais venu régler les comptes au commissaire du gouvernement. Mais par respect pour vous, je m’arrête là. Ici, devant le tribunal, il a dit à deux reprises que moi Dogbo Blé je ne suis rien. Lui, qui venait me voir chaque jour au palais quand j’étais en fonction, comment peut-il affirmer que je ne suis rien. »
Il a insisté également sur le fait qu'il ne s'était pas rendu à la Cathédrale Saint-Paul du Plateau (le lieu où s'était réfugié Robert Guéï), comme beaucoup tentent de le faire croire, et dit qu'il a appris la nouvelle du décès du Général putschiste comme tous les Ivoiriens : « Après les combats toute la nuit pour repousser les assaillants, je suis monté à mon bureau pour décompresser un peu (...) C’est avant midi qu’un de mes gardes est venu me dire l’assassinat de Guéï (...) Même si le procès doit durer 5 mois, je maintiens ma position à savoir qu’en aucun moment je n’étais présent sur les lieux. »