Lucas Abaga Nchama a adopté une nouvelle stratégie qui lui a permis de réaliser d’excellents résultats à la tête de BEAC. Cette stratégie du gouverneur de la BEAC qui consiste en la cession de titres détenus par le Trésor français s’est soldée par la réalisation d’un bénéfice record d’environ 540,42%, apprend-on de Jeune Afrique.
Lucas Abaga Nchama propulse la BEAC vers les sommets.
Lucas Abaga Nchama fait bouger les lignes. Depuis le 17 janvier 2010, celui qui occupe le poste de gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a fait de la banque centrale de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cameroun, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée équatoriale, République Centrafricaine et Tchad) une structure prospère. L’intéressé a tenu à commenter ces chiffres : « Ce résultat exceptionnel est le fruit d’une stratégie de gestion des réserves définie depuis 2010. »
Ce bilan financier jamais atteint depuis 1972 se chiffre à 160,8 milliards de F CFA (244 millions d’euros) en 2015, soit une croissance de 540,42% par rapport aux 25,1 milliards de F CFA obtenus en 2014. Cette envolée de la BEAC est essentiellement due à la nouvelle stratégie mise en place par le successeur du Gabonais Philibert Andzembe.
En effet, l’Équato-Guinéen a opté pour la cession des obligations détenues par le Trésor français. Ce qui a permis d’obtenir 1 515,5 milliards de F CFA (2,3 milliards d’euros), et une plus-value de 136,24 milliards de F CFA. Cette convention avait déjà été paraphée entre son prédécesseur et le ministère français de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, le 5 janvier 2007.
C’est donc à juste titre que le gouverneur a voulu sabler le champagne avec ses collaborateurs en leur accordant une prime de bilan « à titre exceptionnel » dont la valeur indiciaire est le salaire du mois de mars.