Gambie : Présidentielle, un 5e mandat pour Yahya Jammeh ?

Par Gary SLM
Publié le 01 décembre 2016 à 10:07 | mis à jour le 01 décembre 2016 à 10:07

L'élection présidentielle gambienne se déroule ce jeudi 1er décembre. Il y a en lice Yahya Jammeh et deux autres candidats qui sont déterminés à obtenir l'alternance. En dépit de la percée de ses challengers, le président gambien entend rempiler pour un 5e mandat.

Yahya Jammeh très sûr de sa victoire ?

La tâche ne sera certainement pas aisée pour Yahya Jammeh qui met son pouvoir en jeu. Il fera, cette fois-ci, face à Adama Barrow, le candidat d'une coalition de l'opposition et d'un ancien transfuge du parti au pouvoir, l'ex-député Mama Kandeh. En effet, 886.578 électeurs gambiens sont appelés aux urnes aujourd'hui pour choisir leur président de la République. Après les campagnes électorales qui se sont déroulées dans le calme, chaque candidat espère s'attirer la faveur du suffrage. Pour le président sortant, au pouvoir depuis 22 ans, il reste convaincu que ses adversaires ne vaincront pas : « Ils (l'opposition, NDLR) ne gagneront pas. »

Et pourtant, l'opposition croit fortement en sa victoire. Ainsi que le martèle Ousainou Darboe, chef du principal parti d'opposition : « Avec le soutien exceptionnel que nous avons reçu, nous sommes sûrs à plus de 100% de gagner, et avec un large écart. » Et, le candidat Adama Barrow d'appeler le président Jammeh à respecter la vérité des urnes : « Si j'avais un conseil à donner à Jammeh, ce serait d'accepter la volonté du peuple s'il perd. »

Cette élection qui se déroulera suivant un scrutin majoritaire à un tour est du reste très suivie de par le monde. Afin de garantir donc sa crédibilité, l'organe électoral a entrepris de faire voter les électeurs avec des billes. N'empêche que ce système unique au monde est déjà critiqué. De même, des observateurs de l'Union africaine ont été autorisés à superviser ce scrutin. Par contre, ceux de l'Union européenne (UE) et de la CEDEAO y sont déclarés persona non grata.

Quoi qu'il en soit, le chef de l'État gambien tente de rassurer : « Il n’y a aucune raison de protester, car l‘élection qui doit se tenir jeudi ne peut pas être truquée. » Avant d'insister sur la nécessité d'une stabilité politico-sociale : « De toute façon, dans ce pays, nous n’autorisons pas les manifestations ». Notons également que la Gambie a quitté la Cour pénale internationale (CPI).


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