Alain-Richard Donwahi effectuera ce vendredi 13 janvier un déplacement à Bouaké pour y rencontrer les soldats ivoiriens mécontents. Le ministre chargé de la Défense entend donner une suite aux revendications des mutins afin de ramener le calme.
Alain-Richard Donwahi, en pompier dans le Gbêkê
La situation socio-militaire est actuellement tendue en Côte d’Ivoire avec des revendications tous azimuts. En plus de la grève des fonctionnaires, c’est surtout les coups de semonce des militaires mécontents qui inquiètent davantage. En effet, à la suite de la mutinerie de la semaine dernière, des tirs nourris ont encore été entendus aux abords de la caserne du 3e bataillon de Bouaké. De sources bien introduites, les mutins entendent ainsi maintenir la pression sur le gouvernement pour satisfaire leurs revendications. Car selon eux, plusieurs promesses leur ont été faites, mais n’ont jusque-là pas été tenues.
Aussi, Alain-Richard Donwahi, ministre auprès du président de la République chargé de la Défense, se rendra ce vendredi dans l’antre des mutins, à Bouaké, pour discuter avec « ses hommes ». Toutefois, ce voyage dans le fief de l’ex-rébellion ne s’annonce pas de tout repos, le ministre ayant été préalablement séquestré. N’empêche que le fils de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Charles Bauza Donwahi, est déterminé à trouver une solution.
À l’en croire, les militaires ne seraient qu’en train d’enfoncer une porte déjà ouverte. Ainsi qu’il l’a confié lors d’un entretien, ce mercredi : « La plupart des préoccupations soulevées sont déjà contenues dans la loi de programmation miliaire pour laquelle des moyens sont prévus pour l’année 2017. Le président de la République fait confiance à l’ensemble des soldats pour la résolution des problèmes dans le calme. »
Notons que les mutins revendiquent le paiement de primes, l’augmentation des soldes, une rapide promotion dans l’armée et des logements. Des observateurs espèrent qu’une solution définitive sera trouvée à cette situation afin de ramener la paix et la sérénité au sein de la grande muette.