La presse française, plus précisément le journal Le Figaro, soutire régulièrement de l’argent aux dirigeants africains. Pour éviter d’être estampillés « dictateur », nos pauvres chefs États doivent parfois pratiquer la grivèlerie avec boulimie.
Le Figaro et ses offres de folie en direction de l’Afrique
C’est une information relayée par l’Agence Ecofin, qui met en lumière les pratiques honteuses de la presse française en Afrique. À travers la société dite de communication Médication International, une de ces entreprises qui prospectent pour le compte du journal français sur le continent, il est proposé, contre payement de très fortes sommes d’argent, des diffusions « entre 8 et 16 pages de publi-rédactionnel » aux chefs d’État africains.
Sous prétexte de bénéficier de rabais exceptionnels (entre 45% pour 8 pages et 62% pour 16 pages) pour se faire chanter les louanges par ce média, les régimes contactés doivent investir dans ces publicités entre 642 400 € et 887 680 €, soit entre 421 000 000 FCFA et 581 000 000 FCFA.
Le problème, c’est que les pays africains sont censés être pauvres. Leurs dirigeants ont besoin de cet argent pour construire des écoles, des hôpitaux ou pour faire des investissements pouvant réduire le chômage de leurs populations. Ces médias « détecteurs de dictatures » à 600 000km ne font là rien de plus que du chantage. Si un dirigeant bénéficie d’une belle tribune dans leurs colonnes ou voit sa politique saluée, alors cela signifie qu’il aura craché dans le bassiné.
Celui qui sera présenté comme mauvais pour son peuple a donc de fortes chances d’être en réalité bon. Il aura sans doute refusé de payer ces montants de folie pour des publicités flatteuses. En faisant croire à un dirigeant qu’une bonne publicité vaut la réalisation de projets, ce média et ses satellites sur le continent trompent nos dirigeants.
Découvrez la grille tarifaire de ce média publié sur le site de l’Agence Ecofin :