
Emboitant le pas à Cissé Bacongo, Alain Lobognon a également dénoncé certains travers du RDR, parti au pouvoir. Pour ce faire, l'ex-ministre des Sports entend se porter candidat à la présidence de ce parti afin de le redynamiser.
Alain Lobognon, candidat à la succession de Ouattara
Le congrès du Rassemblement des Républicains (RDR) approche, et les militants ayant des ambitions n'hésitent plus à les afficher publiquement. En effet, à la suite de Cissé Bacongo, conseiller du président Alassane Ouattara, Alain Lobognon est également monté au créneau pour se faire entendre. Ainsi, le député-maire de Fresco a-t-il tenu à donner ses impressions sur le parti présidentiel. Pour lui, l'actuelle gestion du parti à la case est empreinte d'«amateurisme», au point qu'il a décidé de s'en éloigner.
Le fidèle collaborateur du PAN Guillaume Soro n'a donc pas mâché ses mots à l'égard de ses détracteurs : « Ceux qui m'interpellent sur mes absences aux réunions du parti savent qu'il ne sert à rien de prendre part à des activités politiques sans feuille de route. Dénoncer ce qui ne marche pas au RDR, ce n'est pas être opposant au sein de son parti. C'est réclamer le retour du minimum politique nécessaire au fonctionnement d'un parti moderne et modèle. »
Mais loin de laisser les choses en l'état, l'ex-ministre a décidé de prendre possession de la rue Lepic. Par conséquent, il annonce, à des mots à peine voilés, sa volonté de succéder au président Alassane Ouattara à la tête du parti : « Dans tous les cas, ceux qui postulent pour diriger afin de remettre le RDR dans le sens du progrès, existent. Et je fais partie de ces Républicains. Parce que le RDR ne doit pas disparaître. »
Il n'élude pas, par ailleurs, d'évoquer l'avenir du RHDP, coalition au pouvoir, dont la viabilité ne cesse de s'effriter à l'approche des échéances de 2020. Car l'allier PDCI serait en train de s'organiser pour accéder au pouvoir. Aussi, cette lutte de positionnement pourrait-elle entrainer quelques frictions entre militants et sympathisants du parti créé par feu Djeny Kobenan.