Tiken Jah Facoly dit avoir lutté pour l'accession du président Alassane Ouattara au pouvoir. Cependant, la Reggae star dit n'avoir rien reçu en numéraires des nouvelles autorités ivoiriennes depuis qu'elles sont aux affaires.
Tiken Jah Facoly parle au régime Ouattara et à la classe politique
En Côte d'Ivoire, l'on soutient un leader politique pour recevoir en retour des dividendes personnelles. C'est du moins ce qui ressort des propos de Tiken Jah Facoly à l'occasion de la sortie de son maxi single « 3e dose ». En effet, l'artiste reggae avait déclaré lors d'une interview : « S’il y a un artiste qui mérite de manger aujourd’hui parce qu’il a lutté pour ce pouvoir, c’est bien moi. » Avant de se reprendre : « Mais, si je ne mange pas, c’est parce que je veux rester moi-même. Je veux rester reggaeman, le contre-pouvoir. Je veux garder ma liberté. »
Néanmoins, ces propos arrivent au moment où les 8400 ex-rebelles intégrés à l'armée ivoirienne et les ex-combattants démobilisés qui ont aidé le président Ouattara à prendre le pouvoir après une crise postélectorale réclament également leur part du gâteau. Les dires du natif de Gbéléban prêtent donc à confusion. Et certains observateurs n'ont pas manqué de les assimiler.
Effectivement l'artiste très engagé avait sorti un album « Coup de gueule » dans lequel il fustigeait les précédents régimes. « Délivrance », « Mangercratie », « Il faut se lever », « Quitte le pouvoir » sont autant de titres chanter durant le mandat de Laurent Gbagbo pour le fragiliser davantage. La suite, on la connaît. Les FRCI fidèles au président Ouattara reprenaient en boucle ces chansons lors de la crise postélectorale.
Toutefois, Moussa Doumbia alias Tiken Jah vit toujours au Mali, son lieu d'exil depuis le coup d'Etat de Robert Guéi. Il avait par ailleurs annoncé un single « Utopie », remettant en cause l'émergence 2020 annoncée par les dirigeants. La star ivoirienne a également indiqué que la Côte d'Ivoire est prise en otage par Ouattara, Bédié et Gbagbo. Selon lui, la situation sociopolitique en Eburnie est la conséquence de la tension entre ces trois leaders politiques.