Liberia : Georges Weah et Joseph Boakai suspendus à la Cour Suprême

Georges Weah et Joseph Boakai les deux finalistes du second tour de la présidentielle
Par Julien D
Publié le 06 novembre 2017 à 13:34 | mis à jour le 06 novembre 2017 à 13:34

Alors que nous sommes à la veille du second tour de la présidentielle prévue pour le 7 novembre, Georges Weah et Joseph Boakai ne savent toujours pas si demain sera jour d'élection dans le pays. Une décision de la Cour suprême est attendue pour situer les Libériens.

Georges Weah et Joseph Boakai devront encore patienter avant leur duel

Tout doucement, mais surement au Liberia, l'on s'achemine vers le report du second tour prévu entre Georges Weah et Joseph Boakai. Jeudi 2 novembre, la Cour suprême avait suspendu le processus électoral pour entendre la NEC, la commission électorale, sur les allégations de fraudes évoquées par le parti de la liberté de Charles Brumskine. Ce lundi 6 novembre, la plus haute juridiction du pays doit se prononcer sur la tenue de ce second tour initialement prévu pour le 7 novembre ou le prolongement du processus électoral jusqu’à l’examen final de la plainte déposée par le Parti de la liberté.

Les regards sont donc tournés vers la Cour suprême. Mais pour beaucoup d'observateurs, le report du second tour ne fait plus l'ombre d'aucun doute, d'autant plus que le président de la NEC, Jerome Korkoya a affirmé que la date du 7 novembre était « un objectif qu’il ne semble pas possible d’atteindre ». Quant à Brumskine, il exige le remplacement des membres de la NEC avant la tenue d'un nouveau scrutin.

Des propos qui n'ont pas trouvé un écho favorable chez le ministre de l’Information, Eugène Nagbe. Ce dernier a qualifié les accusations du candidat de la Liberté, d'égoïste tout en estimant qu'il est aveuglé par son égo et son arrogance. En attendant la décision de la Cour suprême, les camps des deux finalistes s'accusent mutuellement.

Le CDC de Georges Weah soutient que le vice-président sortant, Joseph Boakai veut voler les élections, après s'être aligné derrière les allégations du parti de la Liberté. Ce parti accuse par ailleurs la présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf de vouloir replonger le Liberia dans une guerre civile.

Devant tant de tensions, la Cour suprême devra jouer de beaucoup de diplomatie pour rendre une décision qui cristallise tout le pays.


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