Depuis 2013, le Forum paix et sécurité est devenu l’un des rendez-vous majeurs pour les questions de sécurité sur le continent. La quatrième édition du forum placée sous la présidence de Macky Sall s’est ouverte en présence des présidents maliens Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et rwandais Paul Kagame.
Forum paix et sécurité en Afrique, Sall, IBK et Kagame plaident pour un continent plus impliquée
Trouver des réponses adéquates aux défis sécuritaires auxquels fait face le continent africain, voilà l’enjeu de la 4e édition du Forum paix et sécurité en Afrique qui se tient à Dakar au Sénégal du 13 au 14 novembre. Présent à l’ouverture de cette 4e édition, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et Paul Kagame ont réitéré leur volonté de voir l’Afrique être partie prenante dans la gestion des crises sur le continent. Se prononçant sur la situation, le président rwandais a plaidé pour des réponses inclusives impliquant les citoyens africains. À sa suite, le président IBK s’est voulu plus pragmatique en saluant la mise sur pied de la force conjointe du G5 Sahel.
Le président sénégalais Macky Sall avait préalablement justifié la nécessité de cette rencontre en précisant que les défis sécuritaires auxquels fait face l’Afrique sont nombreux et complexes. Leur prise en charge doit se faire de manière complémentaire et la réponse militaire impérative se doit d’être globale et solidaire afin de contenir la menace terroriste.
Pendant deux jours, 8000 personnes, militaires, experts de la sécurité et diplomates, réfléchiront sur cette question primordiale pour l’Afrique. Mais pour beaucoup d’observateurs, l’enjeu de ce forum doit aller au-delà des belles idées et poser les questions de la mise en pratique de ces idées. Sur ce point, comme le constatent certains observateurs, l’Afrique est toujours dépendante de l’Occident.
Le G5 Sahel reste un exemple palpable de cette dépendance qui doit interpeller tous les dirigeants africains à comprendre que la sécurité est avant tout une question de souveraineté, même si le volet financier est d’une importance indéniable. Nos États ont donc le devoir d’être financièrement indépendants pour pouvoir assumer tout seul leur sécurité.
Notons que le président togolais Faure Gnassingbé attendu à cette rencontre n’a pas fait le déplacement dans la capitale sénégalaise.