Les gouvernements successifs n’ont cessé de s’adresser au marché sous-régional pour booster l’économie ivoirienne. Le recours à l’emprunt obligataire par l’État a connu un accroissement depuis les 20 dernières années.
Le boum de l’emprunt obligataire en Côte d’Ivoire
À en croire le gouvernement d’Alassane Ouattara, l’économie ivoirienne se porte à merveille. les autorités ivoirienne ne cessent, en effet, de se targuer du taux de croissance qui avoisine les deux chiffres. Elles se sont cependant lancées dans une course effrénée à l’endettement. Et l’emprunt obligataire est quasiment devenu leur jeu favori. Depuis 1998, les différents gouvernements ivoiriens ont consenti à 24 emprunts obligataires. Le montant total de ces emprunts s’élève 2260,22 milliards de F CFA.
Le gouvernement ivoirien qui recherche, quant à lui, 20.000 milliards de FCFA a déjà émis une vingtaine d’emprunts. Le Trésor public de Côte d’Ivoire (TPCI) a, par ailleurs, eu recours à cette méthode pour réajuster le budget au titre de l’année 2016. Cette émission avait, non seulement servi à refinancer les titres émis antérieurement, mais aussi et surtout à financer les investissements prévus en cette année là.
La Côte d’Ivoire apparait donc comme un émetteur de référence du Marché obligataire régional, eu égard à l’affluence des souscripteurs toutes les fois que des emprunts sont émis. Mais plusieurs analystes s’offusquent de cet endettement pour la Côte d’Ivoire qui vient pourtant de bénéficier d’un allègement de la dette dans le cadre de l’initiative Pays pauvre très endetté (PPTE).