Le Centre de coordination de décisions opérationnelles (CCDO) ne partira pas de Bouaké comme exigé par les soldats du 3e bataillon. Cette unité dont le camp a été attaqué par leurs frères d’armes a reçu du renfort et va continuer sa mission dans la ville.
CCDO de Bouaké, aucun départ prévu
Des militaires du 3e bataillon de Bouaké réclament le départ du CCDO de la ville. C’est le Lieutenant Amoudé Traoré qui est au coeur de la colère des militaires. Ces derniers reprochent au responsable local du CCDO son comportement jugé irrespectueux envers eux.
Cet ancien responsable militaire de l’ex-rébellion de 2002, notamment dans la compagnie Guépard dirigée par Chérif Ousmane, s’était distingué par la qualité de ses états de service. Bombardé à la tête de l’unité CCDO de Bouaké dont il est le chef du renseignement et de l’investigation, il est jugé ’hautain’’ et outrepasse les missions qui lui sont assignées à la tête de cette unité.
Cependant, les habitants de Bouaké reconnaissent au Lieutenant Amoudé Traoré son efficacité dans la lutte pour faire baisser le banditisme sur place. C’est son départ qui est exigé par les éléments de la 3e région militaire.
Il faut savoir que l’attaque de la base du CCDO a fait plusieurs dégâts matériels. Des véhicules ont été calcinés et un militaire engagé dans l’attaque de cette base s’est blessé avec son arme. Le gouvernement a annoncé ce jeudi une réunion du Conseil national de sécurité (CNS) pour trouver une issue à cette crise au sein de l’armée.
‘’L’État-major général des Armées a immédiatement pris des dispositions pour renforcer la sécurité dans ville de Bouaké’’, selon son chef le Général Sekou Touré.