Il y a plus de deux semaines que des rumeurs annonçaient l’extradition de M. Ayuk Tabe et de ses proches collaborateurs, c’est désormais officiel, les sécessionnistes anglophones interpellés au Nigéria ont été rendus aux dirigeants camerounais.
Les sécessionnistes anglophones extradés du Nigéria au Cameroun
Ce lundi, le porte-parole du gouvernement camerounais a éclaissi l’ensemble de l’opinion publique africaine sur l’extradition des sécessionnistes anglophones interpellés au Nigéria. Pour rappel, ils ont été interpellés par les autorités nigérianes après avoir tenu une réunion dans un hôtel à d’Abuja le 5 janvier.
Ces personnes se réclament d’un autre État qu’ils ont dénommé Ambazonie, ont déjà élaboré un drapeau du probable État naissant à l’intérieur du Cameroun et ont déjà formé un gouvernement réfugié au Nigéria. Le principal homme d’action des sécessionnistes anglophones est bien M. Ayuk Tabe qui s’est autoproclamé président de la probable république d’Ambazonie.
Les sécessionnistes reprochent aux autorités camerounaises la stigmatisation et le délaissement des trois régions anglophones du pays et se réclame une autonomie, et pourquoi pas une indépendance aboutissant à la naissance de l’Ambazonie?
Le gouvernement camerounais rejetant la création d’une nation dans la nation a lancé une procédure de poursuite des initiateurs de ce mouvement et avec la complicité des autorités nigérianes qui refusent, selon eux, que leur pays serve de base arrière de déstabilisation d’un autre État.
Les sécessionnistes arrêtés sont au nombre de 47 avec leur leader charismatique, M. Ayuk Tabe.
Le haut commissariat des réfugiés (HCR) a entamé une procédure pour la libération des personnalités de la probable 56e État d’Afrique avec les autorités du pays de Paul Biya. Au début, ils ont été rassurés sur la non-extradition de ces personnes. Mais,pour l’heure, nous n’avons plus d’écho du résultat de ces négociations, mais nous restons tout de même attentifs au fruit qui tombera de cette initiative.