L’Autorité aéronautique de l’Ouganda a dévoilé, jeudi dernier, son plan directeur de l’aviation pour l’année 2018. Les vastes chantiers de modernisation en cours à l’aéroport international d’Entebbe devront assurément avoir un impact positif sur le trafic passager et le fret.
L’aéroport international d’Entebbe attend 1.7 millions de visiteurs cette année
Les avions qui opèrent à l’aéroport international d’Entebbe cohabitent depuis l’an dernier avec des grues, bennes et autres tracteurs. C’est que l’aéroport est engagé dans un vaste chantier de modernisation de ses infrastructures, notamment le terminal passager, le terminal cargo, les aires de stationnement, les voies de circulation et la piste principale.
À en croire l’autorité aéronautique, l’expansion en cours du terminal passager de l’aéroport d’Entebbe sera achevée d’ici la fin 2018. Entièrement financés par les ressources internes, les travaux, une fois terminés, augmenteront la capacité de traitement par heure à 930 passagers à l’arrivée et 360 au départ.
L’aéroport international d’Entebbe accueille à ce jour 1,5 millions de passagers avec une capacité de traitement par heure de 410 passagers à l’arrivée et 360 au départ. La Direction de l’autorité aéronautique (en anglais UGAA–Uganda Civil Aviation Authority), croit savoir que la croissance en cours à Entebbe permettra d’atteindre 1,7 millions de passagers d’ici décembre.
Entebbe : $200 millions de dollars pour améliorer le fret et l’aire de mouvement
L’UGAA a par ailleurs indiqué que l’extension du terminal fret, dont l’état d’avancement des travaux est de 29%, entrera en service en octobre 2018. Dotée d’une capacité de traitement de 100.000 tonnes, la nouvelle infrastructure va booster le trafic fret. Les volumes de traitement devraient passer de 59.000 tonnes en 2016 à 73.680 tonnes en 2018, a indiqué l’UGAA.
L’extension du fret s’inscrit dans un projet groupé qui comprend également le renforcement de la piste et des voies de circulation, ainsi que l’agrandissement des aires de stationnement. Ce projet bénéficie d’un prêt de 200 millions de dollars octroyé par EXIM Bank of China.
Entebbe : Automatisation et renforcement de la qualité des services aériens
Au titre de l’automatisation des procédures, l’UGAA a fait savoir que l’aéroport d’Entebbe bénéficie d’une subvention de 9,5 millions de dollars de l’Agence coréenne de coopération internationale. Le programme de trois ans devrait améliorer l’efficacité des procédures de vol, réduire les temps d’approche, de décollage et de survol des avions, réduisant ainsi la consommation de carburant, les émissions de CO2, le bruit et les coûts opérationnels.
Le projet fournira en outre un système de messagerie pour les services de la circulation aérienne dans les aéroports d’Entebbe, Soroti, Gulu, Arua, Kasese et Nakasongola. L’installation, la mise en service et les essais sont prévus au début de 2018.
L’UGAA a rappelé que le processus de gestion de l’information aéronautique à l’aéroport d’Entebbe est maintenant complet et opérationnel. « Les pilotes et les autres usagers de l’air ont désormais le privilège d’effectuer la planification de vols et l’auto-information avec un support numérique, car tous les produits et services fournis par AIS peuvent désormais être consultés en ligne ».
Un autre progrès que souligne l’UGAA dans son plan directeur est l’amélioration de la surveillance de l’espace aérien ougandais grâce à l’introduction de nouvelles technologies de surveillance telles que la Multilatérale étendue (WAM) et la surveillance automatique de la dépendance (ADS-B).
L’UCAA, dans sa démarche d’amélioration des services, a informé du remplacement cette année du système automatique d’observation météorologique à Entebbe et la radiobalise non directionnelle de Portbell.
Entebbe à l’épreuve des drones
« Des progrès considérables » sont attendus dans la gestion des drones dans l’espace aérien ougandais. L’UGAA pourra, en cette année 2018, fléchir la régulation et autoriser des licences pour l’exploitation des drones au-delà de la ligne de vue d’ici fin 2018. L’UGAA rassure cependant que cette décision ne sera prise qu’après la mise sur pied d’une nouvelle règlementation et après avoir obtenu les avis des pays voisins.