
Guillaume Soro s’est exprimé après la prolongation de la détention de son chef de protocole Soul to Soul. Le président de l’Assemblée nationale a envoyé un message aux autorités ivoiriennes.
Guillaume Soro « quand on est au pouvoir, on n’écrase pas… on pardonne »
Impliqué dans une affaire de cache d’armes découvert à son domicile de Bouaké, Souleymane Kamaraté dit Soul To Soul a été écroué à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) depuis le 9 octobre dernier. En attendant l’ouverture de son procès, sa détention a été prorogée de 4 mois, pour dit-on, permettre au parquet de rassembler les preuves nécessaires. Toutefois, cette situation ne cesse d'irriter le camp Soro.
En déplacement à Krindjabo, localité située dans le sud-est de la Côte d'Ivoire, dans la région du Sud-Comoé, le président du Parlement ivoirien, Guillaume Soro a fait savoir qu’il est affecté par l’incarcération de son ami de longue date. « C’est vrai, je suis très malheureux de le savoir en prison (…) Je prie Dieu pour que, dans l’intérêt de la famille de Soul to Soul, il recouvre la liberté », a-t-il révélé.
Poursuivant, l’ancien leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) indiquera qu’il est temps pour les Ivoiriens d’enterrer la hache de guerre. Il a par ailleurs exhorté le pouvoir à la réconciliation, un chantier longtemps resté en friche.
Le pouvoir d'Abidjan préfère en effet entretenir une ambiance délétère, condamner ses adversaires politiques, les maintenir en lest par des condamnations sans mandat de dépôt ou écarter certains alliés du navire RHDP.
Le Chef de l’Assemblée nationale a donc appelé le régime Ouattara à faire preuve de sagesse. « Quand on est au pouvoir, on n’écrase pas, on relève l’autre, on pardonne et on avance. Dieu ne donne pas le pouvoir pour qu’on opprime », a souligné Guillaume Soro.