Le Secrétaire général adjoint du National Democratic Congress (NDC), Koku Anyidoho, a été arrêté ce mardi par la police ghanéenne. Ce cadre du parti de l’ex-président Jerry Rawlings est accusé d’avoir prédit le renversement du président Akufo-Addo par un coup d’État civil.
Koku Anyidoho voulait-il renverser Nana Akufo-Addo ?
Le secrétaire général du principal parti d’opposition a été arrêté hier pour prédiction de coup d’État civil contre le président Akufo-Addo. Koku Anyidoho a en effet indiqué lundi dernier à Accra dans une interview à la radio Happy FM qu’une série d’activités se déroulera pour perturber le bon fonctionnement du gouvernement du Président ghanéen.
« Quelqu’un devrait dire à Nana Akufo-Addo que l’histoire a une façon très intéressante de se répéter. Le 13 janvier 1972, un colonel, Ignatius Kutu Acheampong, a dirigé un mouvement qui a renversé le Parti du progrès, au pouvoir. Busia était à l’époque le Premier ministre, et le père d’Akufo-Addo était un président intérimaire », a-t-il déclaré sur les ondes.
Cette déclaration de cette figure de proue de l’opposition ghanéenne est consécutive à l’accord de défense signé entre les États-Unis et le Ghana. Pour cet opposant, cet accord est trop coûteux pour les caisses de son pays.
La mémoire collective ghanéenne s’en souviendra à tout jamais. Le 13 janvier 1972, alors que le chef du gouvernement, Kofi Busia, se rendit en Grande-Bretagne pour des raisons de santé, Acheampong mena un coup d’État sans effusion de sang pour renverser le gouvernement démocratiquement élu du Parti du Progrès. C’est ainsi que le père de Nana Akufo-Addo a été renversé.
L’actuel président ghanéen milite activement pour la cause des pays africains. Cette dévotion l’engage très souvent dans des périples en dehors du territoire ghanéen. Il est notamment le facilitateur du dialogue politique intertogolais et était à Kigali au Rwanda, la semaine dernière pour la signature de l’accord de la ZLEC.
L’arrestation de Koku Anyidoho obéit donc à une question de sécurité nationale pour éviter que le Ghana replonge dans les travers du passé.