Mohamed Ibn Chambas, le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies (ONU) pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a appelé à un dialogue politique inclusif en Côte d’Ivoire.
L’ ONU milite pour un environnement politique apaisé en Côte d’Ivoire
Mohamed Ibn Chambas s’entretenait avec les journalistes lorsqu’il a indiqué qu’en « toutes circonstances, il convient de privilégier le dialogue. Les parties prenantes doivent s’assoire pour discuter. Il faut un dialogue franc, réel et continu » au sein de la classe politique ivoirienne, selon le haut fonctionnaire des Nations Unies.
Dernièrement, l’opposition ivoirienne a contesté la légitimité de la Commission électorale indépendante (CEI) dans sa composition actuelle. Plusieurs partis de l’opposition ne reconnaissent pas la légitimité de Youssouf Bakayoko, le président de cette institution ivoirienne qui aurait du être remplacé depuis déjà un moment, mais qui est toujours en place. L’opposition dénonce son impartialité et exige aussi une nouvelle décomposition du bureau de la CEI.
Des journalistes et des militants ont été arrêtés suite à la marche non autorisée organisée par Georges Armand Ouégnin de« Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté » (EDS) et ses partenaires de l’opposition. Amnesty International, jusque-là docile avec le pouvoir en place, a finalement tapé du poing sur la table en exigeant « la libération immédiate des 18 personnes arrêtées » au cours de cette marche.
Le parti communiste français s’est montré plus tranchant en indiquant que « la Côte d’Ivoire doit redevenir un État de droit ». Le parti du Secrétaire national Pierre Laurent a affirmé dans un communiqué que le pouvoir Alassane Ouattara est « un régime autoritaire quasi féodal et soumis aux multinationales ».