Le gouvernement ivoirien avait entrepris de payer, l’année dernière, 12 millions de FCFA en guise de prime Ecomog aux soldats mutins. Mais certains éléments du contingent des 8400 ne sont pas encore rentrés en possession de leurs dus.
Prime Ecomog, une autre mutinerie à l’horizon ?
Une vague de mutineries avait secoué la Côte d’Ivoire en janvier et mai 2017. 8400 anciens rebelles intégrés à l’armée régulière de Côte d’Ivoire réclamaient en effet la somme de 12 millions de FCFA aux autorités ivoiriennes à coups de canons et de parades militaires à travers plusieurs villes du pays. Le président Alassane Ouattara avait alors déclaré qu’il était profondément meurtri par la situation.
Les militaires mécontents ont donc pu avoir gain de cause dans leurs revendications financières par un paiement échelonné de cette prime Ecomog.
Cependant, certains éléments des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), qui sont en principe au nombre des bénéficiaires de cette prime, n’ont pu toucher leur quote-part. Il s’agit entre autres des radiés, des démissionnaires, des déserteurs, des retraités ou même des personnes décédées. Ils sont environ 1200 militaires qui ne sont donc pas encore passés à la caisse.
Ces derniers et les ayants-droit des décédés ne cessent par conséquent de grogner pour se faire entendre des autorités afin d’être également acquittés.
Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que certaines personnes soient jusque-là laissées pour compte ? Et pourtant l’Etat avait décaissé les fonds nécessaires pour un effectif de 8400 hommes. Y’aurait-il eu un détournement des fonds mis à disposition ?
En attendant d’en savoir davantage sur les tenants et les aboutissants de cette affaire, l’on a aperçu deux hélicoptères de type MI-24 dans le ciel d’Abidjan, ce mercredi. Ceci pourrait expliquer cela.