La Mission de l’Onu au Mali (Minusma) a démenti lundi l’information relative à la sécurisation de manifestants de l’opposition qui ont décidé de faire une nouvelle marche le vendredi 8 juin, dans un communiqué dont ALERTE INFO a reçu copie.
La Minusma ne supervisera pas la marche des manifestants
« Depuis plusieurs heures circulent sur les réseaux sociaux de fausses informations relatives à la sécurisation par la MINUSMA d’une prochaine manifestation dans le contexte des élections présidentielles« , indique la mission onusienne dans la note.
« La MINUSMA dément catégoriquement, et appelle toutes les parties au calme et à la retenue, et déplore la propagation de fausses informations destinées à semer le trouble au sein de l’opinion nationale », ajoute le document.
Samedi, 16 manifestants et trois policiers ont été blessés et admis à l’hôpital Gabriel Touré, à la suite des échauffourées lors d’une marche non autorisée de l’opposition pour « libérer la télévision nationale » et « exiger la tenue des élections libres et transparentes ».
La police malienne avait dispersé samedi matin à l’aide de lacrymogène, plus de 2.000 manifestants de l’opposition dont des leaders politiques, réunis au siège de l’Alliance démocratique pour la paix (Adp-MALIBA) et qui s’apprêtaient à marcher pour exiger, notamment la libération de la télévision nationale ORTM.
Réunis au sein du siège de l’ADP MALIBA, des leaders de l’opposition malienne dont soumaila Cissé, Tiébilé Dramé, honorable Amadou Thiam, Mamadou Igor Diarra ont été ciblés par des jets de gaz lacrymogènes. À 10h00, ces opposants étaient toujours bloqués au siège de la formation politique, encerclée par les policiers.
Un des manifestants avait déclaré, les policers avaient ouvert le feu et a exigé « la démission du Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maiga », estimant qu’il est à « l’origine de cette violence à l’endroit des manifestants ».
Le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maiga a démenti dimanche les tirs à balles réelles par ses services de sécurité sur les manifestants de l’opposition, regroupés samedi devant le siège de l’Alliance démocratique pour la paix (Adp-MALIBA), dans un communiqué.