La Cour pénale internationale (CPI) a délivré jeudi un 2e mandat d’arrêt à l’encontre de Mahmoud Al-Werfalli, officier de l’armée libyenne, accusé de crimes de guerre, après la présumée exécution d’une trentaine d’extrémistes islamistes à Benghazi, entre juin 2016 et juillet 2017.
En Libye, Mahmoud Al-Werfalli était un officier craint
La Chambre préliminaire I de la CPI a délivré un 2e mandat d’arrêt à l’encontre de Mahmoud Mustafa Al-Werfalli, qui serait responsable de meurtre en tant que crime de guerre dans le contexte du conflit armé non-international en Libye.
Proche du maréchal Khalifa Belqasim Haftar, le commandant en chef de l’Armée nationale libyenne depuis 2015, cet officier a été mis aux arrêts en 18 août 2017, trois jours après que la CPI a lancé contre lui son 1er mandat d’arrêt, le 15 août.
Pour justifier ce second mandat, la Chambre qui a estimé que l’affaire Mahmoud Al Werfalli était recevable devant la Cour compte tenu de l’absence d’activités d’enquête en Libye, a conclu qu’il y avait des motifs raisonnables de croire que l’officier libyen ait directement commis des meurtres, qualifiables de crime de guerre dans le cadre d’un huitième incident qui a eu lieu le 24 janvier 2018, au cours duquel il aurait exécuté par balle 10 personnes devant la mosquée Bi’at al-Radwan à Benghazi (Libye).
Le 15 août 2017 un premier mandat d’arrêt avait été délivré par la Chambre préliminaire I à l’encontre de Mahmoud Al-Werfalli pour sa responsabilité présumée dans l’exécution de 33 islamistes à Benghazi.
Il est accusé d’avoir directement commis et ordonné la commission de ces meurtres se sont produits du 3 juin 2016, ou avant cette date, au 17 juillet 2017, ou vers cette date, à Benghazi ou dans les alentours, en Libye.
La situation en Libye a été déférée au procureur de la CPI par le Conseil de sécurité de l’ONU dans sa résolution 1970 du 26 février 2011.
Le 03 mars 2011, le Procureur a annoncé sa décision d’ouvrir une enquête sur la situation en Libye.