Le cacao ivoirien est loin de sortir de la zone de turbulences dans laquelle la filière semble s’empêtrer ces derniers temps. Après la crise de surproduction de 2016, et surtout la chute des cours mondiaux, les exportations de la fève brune est maintenant menacée par une insuffisance de liquidités dans les banques.
Cacao ivoirien, danger à l’horizon !!!
Alors que la grande traite cacaoyère démarre le 1er octobre prochain, la filière pourrait être confrontée à des difficultés pouvant engendrer d’autres crises. Il s’agit en effet du manque de liquidités des banques ivoiriennes qui risque d’entrainer une mévente des produits.
Cette situation est essentiellement causée par le non remboursement de la dette, dont le montant est particulièrement élevé, par les producteurs. Les banques ayant préfinancé la précédente campagne sont par conséquent touchées, au point de ne pouvoir mettre à disposition des fonds pour la campagne à venir.
Rappelons à toutes fins utiles que les créances que ces banques ivoiriennes détiennent sur les producteurs de cacao s’élèvent à près de 349 millions de dollars pour la saison 2016-2017. Aussi, le défaut de paiement de cette dette ne peut que réduire les marges de manœuvres des acteurs de la filière. Ces producteurs évoquent par ailleurs la chute brutale du prix du cacao sur le marché international pour justifier leur déconvenue.
Le Conseil du café cacao (CCC), organe régulateur de la filière, a toutefois pris certaines mesures pour faire face à cette situation. Ces mesures consistent à ne délivrer que 30 ou 40 licences d’exportation pour la saison 2018/19, principalement à des multinationales, d’où l’exclusion d’office des exportateurs nationaux.