Depuis sa libération, le 8 août dernier, Simone Gbagbo s’est assignée comme mission le pardon, la paix et la réconciliation nationale. Aussi, les violences qui ont émaillé les élections locales et régionales du 13 octobre 2018 ne cessent d’inquiéter l’ancienne première dame quant au scrutin présidentiel de 2020.
La recette de Simone Gbagbo pour des élections apaisées
Après la suspension de ses visites afin de s’accorder un temps de repos, Simone Gbagbo a à nouveau ouvert les portes de sa résidence sise à la Riviera Golf, dans le quartier huppé de Cocody. Ainsi, ce mercredi 17 octobre, les populations du Grand centre ont massivement effectué le déplacement pour rendre un vibrant hommage à l’épouse de l’ancien Président Laurent Gbagbo qui a passé sept années de détention à Odienné, puis à l’école de gendarmerie à Abidjan.
Mme Gbagbo a profité de la présence de ses hôtes pour commenter l’actualité politique marquée par des violences lors des élections locales. Pour l’ancienne Députée d’Abobo, ces violences et autres contestations étaient d’autant plus prévisibles que la Commission électorale indépendante (CEI), dans sa forme actuelle, est « illégale et illégitime ».
Eu égard à toutes ces violences pour ces élections locales, Simone Ehivet Gbagbo s’interroge donc de ce qu’il adviendra lors de la présidentielle de 2020 qui alimente d’ores et déjà les passions ?
« On va à des élections, et voilà le résultat. Il y a des morts », s’est-elle inquiétée, avant d’ajouter : « Ça, c’est élection municipale. Et l’élection présidentielle alors ? »
Elle propose toutefois sa recette pour éviter que la Côte d’Ivoire sombre à nouveau dans le chaos : « Tant que la Commission électorale indépendante (CEI) n’est pas réformée, toutes les élections qu’elle organise sont frappées d’illégalité et d’illégitimité. » Puis, elle propose : « Le découpage électoral doit être totalement repris. Il doit faire l’objet d’un travail consensuel. Le vrai désarmement doit être fait pour que nous ayons des élections sécurisées. »
Notons que la tendance du Front populaire ivoirien (FPI) dont Simone Gbagbo se réclame a appelé au boycott des élections locales pour les mêmes raisons ci-dessus évoquées.