En visite officielle dans l’Hexagone, Roch Kaboré a salué les efforts consentis par les autorités françaises dans la lutte contre les groupes terroristes au Faso. Le président burkinabè entend toutefois prendre des mesures juridiques pour encadrer cette intervention française.
Roch Kaboré signe un accord contre le terrorisme avec la France
Le pays des hommes intègres connaît un regain d’attaques terroristes depuis mars 2015. L’est, le sahel et le nord du pays adossés à la frontière nigéro-malienne constituent une vaste zone où les groupes jihadistes dictent leurs lois à la population et aux autorités locales. A en croire le Président Roch Kaboré, plus de 600 écoles ont fermé à cause de ces attaques terroristes à répétition. Aussi, entend-il prendre le taureau par les cornes en vue de pacifier le Burkina Faso.
C’est à juste titre qu’il s’est adressé à la France, le partenaire naturel de Ouagadougou, en vue du renouvellement d’un accord intergouvernemental de défense. En vertu de cet accord, les forces françaises apporteront leur soutien aux forces burkinabè dans la lutte contre les groupes terroristes.
« Il était important que ce type d’activité, qui peut se mener sur le territoire, soit couvert juridiquement, et ne pas être improvisé par simple appel », a rappelé Roch Marc Christian Kaboré, avant d’indiquer : « Même si cela a été fait par amitié ou solidarité, il n’en demeure pas moins qu’il faut un cadre juridique qui permette d’établir le rôle, les missions, et les fonctions de chacun dans ce combat contre les terroristes que nous menons en partenariat. »
Notons que le président burkinabè a eu un entretien, ce lundi 17 décembre, avec son homologue français, Emmanuel Macron, après un déjeuner avec Florence Parly, ministre française des Armées. Le locataire de l’Elysée a par ailleurs rassuré son hôte de son soutien : « La France continuera de soutenir, à la demande des autorités burkinabè, l’effort en cours de modernisation du dispositif sécuritaire et judiciaire. » Il a également annoncé la livraison de 34 pick-up armés en 2019) l’armée burkinabè.