Luigi Di Maio appelait l’UE à prendre des sanctions contre la France qu’il tient pour responsable de l’appauvrissement de l’Afrique. Le Quai d’Orsay a donc convoqué l’ambassadrice d’Italie en France pour lui remonter les bretelles.
Le Quai d’Orsay en colère contre les autorités italiennes
Le torchon brûle entre la France et l’Italie. C’est le moins que l’on puisse dire eu égard à l’escalade verbale observée ces derniers temps entre les autorités des deux pays frontaliers. Luigi Di Maio, vice-président du Conseil italien, déclarait en effet que l’Union européenne devrait prendre des sanctions contre la France, car elle est à l’origine de de la crise migratoire du fait de l’exploitation éhontée jusqu’à l’appauvrissement de l’Afrique. Il cite comme illustration le Franc CFA, qui est une monnaie coloniale, et qui sert à financer la « dette publique française ».
Ces déclarations n’ont pas été du goût des autorités françaises, qui ont tenu à apporter la réplique à cette critique. Aussi, le Quai d’Orsay a convoqué d’urgence l’ambassadrice italienne en France, Mme Teresa Castaldo pour s’expliquer sur ces propos « inacceptables et sans objet » de son vice-premier ministre.
Les déclarations des hautes autorités italiennes sont-elles une réalité ou une diffamation ? L’Afrique ne constitue-t-elle pas en réalité une véritable vache à lait pour la France ? La diplomate italienne pourra-t-elle apaiser cette tension montante entre la France et son voisin transalpin ?
Il est d’ores et déjà difficile de faire le juste pronostic dans la mesure où Matteo Salvini a lui-même apporté son soutien aux « Gilets jaunes » qui ont lancé des mouvements sociaux en France.