Jean Hubert Bazié, un opposant burkinabé a pointé mardi la responsabilité du gouvernement, l’accusant de “passivité’’ dans les violences meurtrières à Zoaga, commune située à la frontière avec le Ghana et à environ 500 km de Ouaga, qui ont fait au moins huit morts.
Hubert Bazié dénonce l’attitude du gouvernement face aux violences meurtrières au Burkina
« Il est incompressible et inadmissible que dans une République, des citoyens massacrent d’autres citoyens sans que la justice ne lève le petit doigt », a déclaré le président du parti politique “Espoir et Rassemblement des écologistes du Burkina Faso’’, Jean Hubert Bazié, s’exprimant au nom de toute l’opposition, lors d’une conférence de presse.
Selon lui, le gouvernement s’est rendu “coupable de passivité’’ pour n’avoir pas pu “éviter les affrontements’’ dimanche nuit “malgré les alertes rouges’’ et devrait, en plus d’un simple communiqué, fournir des explications au peuple burkinabé.
« Il le faut, si nous ne voulons pas que nos concitoyens perdent définitivement espoir », a t-il indiqué.
Autre sujet abordé au cours de cette conférence de presse : la grève annoncée du syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) prévue du 17 au 19 avril sur toute l’étendue du territoire national.
M. Bazié a invité le gouvernement “à entamer sans délai des négociations pour la levée du mot d’ordre’’ de grève afin d’éviter que la tension entre les deux parties aboutisse a une dégradation malheureuse des conditions sanitaires des patients.
Concernant l’ouverture prochaine d’un dialogue politique annoncée par le gouvernement, l’opposition se dit “ouverte’’ à condition qu’il “soit sincère et dénué se tout calcul’’ politicien.