Boni Yayi ne se sent plus en sécurité au Bénin depuis les législatives du 28 avril 2019. L’ ancien président, dont la résidence avait été encerclée le mercredi 1er mai 2019 par des policiers, craint pour sa vie ainsi que pour celle de sa famille et des opposants béninois.
Boni Yayi interpelle Macky Sall et Buhari
Suite aux évènements du 1er et 2 mai 2019, Boni Yayi n’ affiche pas une sérénité relativement à sa sécurité. L’ ex-président du Bénin a adressé une lettre aux chefs d’ Etats de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’ Afrique de l’ Ouest), principalement à Macky Sall et Muhammadu Buhari. Il y exprime ses craintes. « J’ en appelle à votre leadership pour que des dispositions soient prises en urgence pour assurer ma sécurité, celle de ma famille et des opposants », a écrit l’ ancien homme fort de Cotonou.
Dans sa note, Boni Yayi souligne que « son domicile est constamment encerclé avec une circulation continue de chars dans le quartier ». L’ homme qui a présidé aux destinées du peuple béninois pendant dix ans ( 6 avril 2006 au 6 avril 2016) rappelle à Macky Sall et Muhammadu Buhari « l’ exclusion des partis d’ opposition jusqu’aux évènements du 1er et 2 mai, en passant par le vote et l’ abstention record ». Il leur demande de ne pas laisser « tomber le Bénin, membre actif de la CEDEAO ».
Les législatives du 28 avril 2019 se sont déroulées dans une atmosphère tendue. De violentes manifestations ont eu lieu à Cadjehoun, le quartier de Boni Yayi le 1er mai. Son domicile avait été encerclé par la police.
Plusieurs partisans de l’ancien chef d’Etat avaient pris la rue à l’annonce des résultats des législatives et surtout suite à une information selon laquelle les autorités béninoises auraient ordonné l’arrestation de l’ex-président.
« On a été alertés que la police républicaine avait encerclé le domicile du président Yayi. La population ainsi que l’opposition sont venues le protéger », a confié Tigri Alassane, 4e secrétaire général de Force Cauris pour un Bénin émergent sur les ondes de RFI.
Boni Yayi serait désormais cloîtré dans sa résidence.