Anne Ouloto a tenu à apporter un démenti formel aux propos de Simone Gbagbo, qui appelait les dirigeants ivoiriens à reconnaitre le génocide des Wê. Pour la ministre de la Salubrité, il paraît totalement incongru de transformer la souffrance d’un peuple en un fonds de commerce politique.
Génocide des Wê, qui de Anne Ouloto et Simone Gbagbo dit vrai ?
Le peuple wê, originaire de l’ouest ivoirien, a payé le plus lourd tribut dans la crise postélectorale de 2010-2011 qui a secoué la Côte d’Ivoire. Dans son rapport publié le 1er avril 2011, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) indiquait : « Au moins 800 personnes auraient été tuées le 29 mars lors de violences intercommunautaires dans le quartier Carrefour de la ville de Duékoué, dans l’ouest du pays. » Ce massacre du camp de déplacés de Nahibly continue d’émouvoir à travers la planète.
Aussi, lors de la célébration de la fête de la liberté à Duekoué, les 26 et 27 avril derniers, Simone Gbagbo, 2e Vice-présidente du Front populaire ivoirien (FPI), a appelé les autorités ivoiriennes et la communauté internationale à « la reconnaissance du génocide des wê » afin d’apporter réparation pour ce grave préjudice.
Cependant, la ministre Anne Désirée Ouloto, originaire de ladite région, a totalement battu en brèche cette affirmation de l’ancienne première dame. En déplacement à Tiassalé, localité du sud où vit une importante communauté Wê, la présidente du Conseil régional du Cavally a déclaré : « Si un peuple Wê avait été victime de génocide, je ne serais pas en vie, moi qui vous parle, parce que je suis Wê. Faisons la politique de la paix, du rassemblement et du développement. Faisons la politique de la cohésion et du vivre ensemble. »
Qui de Simone Gbagbo ou Anne Désirée Ouloto a raison, sachant que le Dictionnaire définit le génocide comme l’extermination d’un groupe ethnique ?
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