La crise qui mine le BURIDA (Bureau ivoirien du droit d’auteur) depuis un bon moment n’est pas près de connaître un dénouement. Et pour cause, des artistes regroupés au sein du Collectif des artistes pour le changement au BURIDA (CACB) entament une série de sit-in pour exiger le départ de la directrice générale, Irène Vieira.
Des jours mouvementés attendent le BURIDA
Des artistes de Côte d’Ivoire ne veulent plus d’ Irène Vieira, l’ actuelle directrice générale du BURIDA, la maison qui a en charge la gestion de leurs droits. Ils sont décidés à se faire entendre en organisant des sit-in éclatés à partir de ce mardi 14 mai 2019. Ces artistes se rendront au siège du Bureau ivoirien du droit d’ auteur, au ministère de la Culture et de la Francophonie et à la Grande chancellerie.
« Non à la mauvaise gestion, non aux malversations au BURIDA », tel est leur slogan. Fadal Dey, tête de file de cette vague de protestation et de contestation, via sa page Facebook, a invité chaque artiste à se munir d’ une natte et à se rendre au siège du BURIDA dès 6 heures. « Chers Artistes, pas de violence, pas d’injures. Allons revendiquer pacifiquement. Les artistes luttent contre la gestion opaque de Mme Vieira. L’ intoxication ne passera pas », précise le reggaeman.
Fadal Dey et ses amis reprochent à Irène Vieira d’avoir remis « 40 millions de francs CFA au ministère de la Culture sans l’ autorisation du conseil d’ administration ». Ils vont plus loin en accusant la directrice générale qui aurait remis « environ 50 000 000 de francs CFA à sa belle-sœur sans l’ autorisation du conseil d’ administration ».
Le chanteur poursuit ses révélations pour dire qu’ un directeur des affaires administratives et financières a empoché « 20 millions de francs CFA sans être inquiété ». Selon lui, « c’ est donc pour dire non à la gestion truffée de fautes lourdes de Mme Vieira que le sit-in pacifique est organisé ».
Cependant, Fadal Dey fait remarquer que « ce lundi matin 6 mai 2019, un cargo de police a déversé ses occupants devant le BURIDA ». « Actuellement, une dizaine de policiers y sont installés. Nous voulons une manifestation pacifique civilisée et exemplaire », a fait savoir l’ artiste, qui assure avoir saisi le préfet d’ Abidjan, le préfet de police d’ Abidjan, le ministère de l’ Intérieur et fait ampliation des courriers au Premier ministre, au ministère de la Culture et de la Francophonie, à la grande chancelière et au conseil d’administration du BURIDA.