Sansan Kambilé, Garde des Sceaux, ministre ivoirien de la Justice, a opté pour la fermeté dans la traque des enfants dits en conflit avec loi (microbes), dont les actions et autres crimes mettent gravement à mal la quiétude des populations abidjanaises.
Justice: Sansan Kambilé promet l’enfer aux « microbes »
Il n’est d’aucun doute que le phénomène des « microbes », une gangrène pour la sécurité des populations, intéresse de très près, le garde des sceaux, ministre ivoirien de la Justice, M. Sansan Kambilé. Lors de l’inauguration de la salle d’audience du Tribunal de première instance de Daloa, une ville du centre ouest ivoirien, M. Sansan Kambilé a laissé des instructions on ne peut plus fermes, aux magistrats concernant la traque de ces enfants sans foi ni loi qui sèment la désolation dans le quotidien des Ivoiriens. « Force restera à la loi », prévient-il avant d’ajouter. « Dorénavant, tous ceux qui seront pris, seront poursuivis et vont recevoir des sanctions extrêmement fortes le maximum au besoin parce qu’il s’agit des voyous, des délinquants, des personnes qui sont en réalité des criminelles ».
À l’écouter, l’appellation d’enfant en conflit avec la loi « est tout simplement erronée puisque selon le ministre de la Justice, ces « gamins » sont en réalité des personnes majeures qui sont passibles de punition pour leurs actes devant les juridictions ivoiriennes. « Des soi-disant enfants en conflit avec la loi parce qu’en réalité on se rend compte que ce sont des majeurs, ce sont des majeurs pénaux », a réaffirmé le Garde des Seaux. Qui poursuivra en ces termes: « Ils sont auteurs de vols en réunions et à main-armées , donc la sanction c’est 20 ans et les commanditaires seront recherchés et poursuivis également parce qu’on ne peut pas continuer à troubler la quiétude des populations en causant ce genre d’actes ».
Le phénomène des microbes, rappelons-le, est apparu dans les quartiers populaires d’Abidjan, précisément dans la commune d’Abobo au lendemain de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire de 2010-2011. Armés d’armes blanches ou parfois d’armes à feu, ces délinquants dont l’âge varie entre 15 et 18 ans n’hésitent pas à s’attaquer avec une violence inouïe à leur cible. Les dépouillant ainsi de leur bien, avant de les taillader à la machette pour les plus chanceux, au pire des cas leur donner la mort.