De retour de la réunion des représentants africains de l’APF, qui s’est tenue à Rabat, les 14 et 15 juillet 2019, Amadou Soumahoro a tenu à faire une mise au point. Dans sa métaphore qu’il utilise pour dépeindre la situation, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne s’adresse en des termes à peine voilés à son adversaire direct.
Amadou Soumahoro – Guillaume Soro, le rêve de l’aveugle
Après l’Assemblée nationale ivoirienne, Amadou Soumahoro et Guillaume Soro ont déporté leurs querelles à l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), dont la 27e Assemblée régionale parlementaire s’est déroulée dans la capitale marocaine le week-end dernier. A cette réunion très capitale pour les deux protagonistes ivoiriens, Soro, vice-président de l’APF, n’a pas fait de discours, conformément au souhait de Soumahoro, mais contrairement à ce que prévoyaient les textes. Il a toutefois conservé son poste de vice-président.Les deux camps antagonistes ont donc, chacun pour sa part, crié victoire.
La confrontation finale se jouera en juillet prochain à Abidjan, lors de la 45e session de l’APF qui consacrera l’élection du président de cette Institution. Mais cette rencontre pourrait être reportée eu égard aux profondes dissensions observées entre le camp Soumahoro et le camp Soro.Aussi, avant cette rencontre décisive, Amadou Soumahoro, le chef du Parlement ivoirien, n’a-t-il pas manqué de lancer des piques à son adversaire.« Si un aveugle, pendant son sommeil rêve qu’il a retrouvé la vue, le matin quand il se réveillera et verra qu’il n’a pas recouvré la vue, il se rendra compte qu’il était en train de rêver», a-t-il ironisé, avant d’ajouter : « Seule l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire sera désormais responsable et aura la propriété de toutes les responsabilités qui seront confiées à un député ivoirien. »