L’honorable Gnamien Konan, président de la Nouvelle Côte d’Ivoire, a réagi à la création récente par le chef de l’État Alassane Ouattara, d’un ministère entièrement dédié à la promotion de la riziculture en Côte d’Ivoire.
Ce que pense l’ancien ministre Gnamien Konan du ministère de la Riziculture
La création d’un ministère entièrement dédié à la promotion de la riziculture en Côte d’Ivoire continue de susciter des réactions au sein de la classe politique ivoirienne. Sur les réseaux sociaux où il est connu pour sa réactivité, l’ancien ministre Gnamien Konan a laissé entrevoir ses doutes sur la nécessité ou du moins l’utilité de la création d’un tel ministère. À l’écouter, la question de l’auto-suffisance en riz de la Côte d’Ivoire, devrait satisfaire à une autre méthode plutôt que celle prise par le président Alassane Ouattara.
« Quand je dis pourquoi la Côte d’Ivoire qui a plein de bas-fonds peut dépenser 385 milliards pour importer du riz, alors que beaucoup d’autres Ivoiriens et moi-même mangeons du riz local ? Ce que notre Président a compris, c’est de créer un cinquantième Ministère pour la promotion de la riziculture », a ironisé le président de la Nouvelle Côte d’Ivoire. Avant de livrer sa propre perception de la méthode adéquate pouvant permettre d’accroître la production locale en riz en Côte d’Ivoire.
« Mais ce n’est pas ce qu’il faut faire », dira-t-il avant de poursuivre que « c’est moins coûteux et plus simple, il faut interdire l’importation de riz ou augmenter les taxes sur le riz importé », a proposé l’ancien ministre de la Fonction publique.
Cette mesure, a expliqué le député de Botro, aura pour avantage de contraindre les Ivoiriens à consommer le riz local et à accroître les moyens investis dans les structures déjà existantes. Car dira-t-il, « on n’a pas besoin de créer un ministère pour ça (…) Le problème numéro un, c’est que les Ivoiriens préfèrent manger le riz importé », a-t-il confié.
Et Gnamien Konan de conclure: « Si ces 385 milliards que nous perdons en importation de riz sont dépensés ici en consommation de riz local, nous mettrons automatiquement des dizaines de milliers de jeunes au travail au lieu de leur faire faire des études qui les conduisent tout droit au chômage. En plus, nous améliorerons notre balance commerciale et ce serait bien pour notre future monnaie ».