Albert Mabri Toikeusse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pourrait vivre de chaudes heures dans les prochains jours. Le département placé sous sa direction connait actuellement une période trouble et le climat ne s’apaise pas.
Albert Mabri Toikeusse confronté à une grève
Dans une note publiée le mardi 5 novembre 2019, le Syndicat des agents de l’administration centrale du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (SYAAC-MESRS) a adressé un préavis de grève de cinq jours à Albert Mabri Toikeusse, le ministre de tutelle. Le communiqué annonce un « arrêt de travail de cinq (5) jours renouvelable, à compter du mercredi 13 novembre 2019 dans les services de l’administration centrale dudit ministère ». Il faut noter que cette décision « fait suite à l’arrêt de travail observé déjà par le personnel, conformément aux résolutions de son assemblée générale extraordinaire réunie le 5 octobre 2019 ».
Le courrier adressé à Albert Mabri Toikeusse précise que les membres du SYAAC-MESRS entendent protester contre « la non-signature à ce jour de l’arrêté portant instauration d’une prime en faveur du personnel de l’administration centrale » du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, bien qu’une promesse ferme a été faite par les autorités ivoiriennes. Le syndicat reste convaincu que « conformément aux conclusions de l’atelier de Bingerville du 26 décembre 2018, les ressources pour son financement existent ».
Les agents de l’administration centrale du ministère de l’Enseignement supérieur dénoncent également « les contrevérités liées au processus de signature de l’arrêté tendant à faire croire que le projet de décret subséquent serait transmis au Secrétariat général du gouvernement, alors qu’il n’en est rien, après vérifications ».
Le SYAAC-MESRS a exprimé son mécontentement à Albert Mabri Toikeusse face au « mépris qui lui est opposé depuis plusieurs mois, quand bien même il ait fait preuve de beaucoup de patience, au point de se mettre à dos certains camarades qui lui reprochent sa couardise, l’accusant parfois même de collusion avec l’autorité, au détriment de notre revendication ».
« Cette patience incomprise n’était que la manifestation de notre confiance en vous, Monsieur le Ministre, et de notre volonté maintes fois affirmée d’arriver à la résolution des différentes questions par le dialogue et la négociation », assure Zoulou Modeste, secrétaire général dudit syndicat. Le SYAAC-MESRS revendique « la signature de l’arrêté portant instauration de la prime pour les agents de l’administration centrale ».