À moins d’un an de l’élection présidentielle de 2020, Amadou Gon Coulibaly n’a aucun doute quant à la victoire de son parti, le RHDP unifié. Le Premier ministre ivoirien vient de réitérer sa conviction lors d’une interview accordée à Jeune Afrique, le 8 décembre dernier, dans ses bureaux de la Primature d’Abidjan Plateau.
Amadou Gon Coulibaly, l’assurance d’une victoire du RHDP
Pressenti à la succession d’Alassane Ouattara, Amadou Gon Coulibaly veut rassurer ceux qui ne le croient pas capable de remporter le scrutin présidentiel pour le compte du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP unifié). Aussi, cette sortie est d’autant plus opportune qu’il convenait au Premier ministre ivoirien, dont la candidature est contestée au sein de son propre camp, de mettre d’accord son monde sur sa capacité à diriger la Côte d’Ivoire. En effet, le Président Ouattara entend passer la main à une « nouvelle génération », mais à condition que ses adversaires générationnels, notamment Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, prennent également leur retraite politique.
Mais que le Président Ouattara soit candidat ou pas, Amadou Gon Coulibaly a une certitude, c’est que le parti dont il se réclame, le RHDP unifié, a un bilan tellement éloquent qu’il serait difficile, voire impossible, que les Ivoiriens ne lui accordent un mandat supplémentaire. « Nous considérons que notre bilan parle pour nous, et que le projet que nous présentons pour 2020 va encore plus loin que le précédent. Je ne doute donc pas de notre victoire, quel que soit le candidat que nous devons affronter », s’est voulu formel le chef du gouvernement, par ailleurs probable dauphin du Président ivoirien.
Loin d’occulter le départ de deux poids lourds du RHDP, à savoir Henri Konan Bédié et Guillaume Soro, le PM Gon Coulibaly indique sans sourciller que ces deux personnalités qui ont rejoint l’opposition n’ont pas emporté avec eux la crème du parti au pouvoir. Ce n’est qu’une petite frange de militants et cadres de leurs partis qui les ont suivis.
À dix mois de l’élection présidentielle de 2020, les différents états-majors des potentiels candidats s’activent pour placer leur candidat en pole position. Et chacun y croit fortement, car les réalités d’aujourd’hui ne sont pas forcément celles de demain. Et d’ici là, beaucoup d’eau pourrait couler sous le pont.