Les Forces nouvelles et le RDR (Rassemblement des républicains) ont été pendant un moment des alliés politiques. Sous la conduite de Guillaume Soro, le MPCI, qui se muera plus tard en FN, a soutenu Alassane Ouattara et les siens dans la conquête du pouvoir. Mais des années plus tard, le divorce est consommé entre les anciens alliés. El Hadj Mamadou Traoré, ex-membre de la rébellion ivoirienne livre des secrets sur la rupture.
Les raisons de la rupture entre les Forces nouvelles et le RDR
Sidiki Konaté a fait des révélations sur un « pacte » entre les anciens membres de la rébellion ivoirienne. C’était le samedi 18 janvier 2020 à Bouaké devant les enseignants du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix. Le ministre ivoirien de l’Artisanat a replongé son auditoire dans une réunion des Forces nouvelles. « On s’est réuni au plus fort de la rébellion ici à Bouaké. Soro Guillaume, Affoussiata Bamba Lamine et la plupart des têtes fortes de la rébellion étaient là. On a décidé en toute conscience de rejoindre le RDR qui est le parti politique qui répond au mieux à notre aspiration politique », a expliqué l’ancien compagnon de Guillaume Soro. Pour lui, rien ne justifie que le député de Ferké et certains de ses proches décident de créer un autre mouvement et choisissent de « se mettre contre le président Ouattara au motif qu’il aurait trahi ».
Dans une publication sur sa page Facebook, El Hadj Mamadou Traoré, une autre figure de la rébellion, a tenu à apporter des précisions suite à la sortie de Sidiki Konaté. Il a reconnu qu’au cours d’une réunion, il avait été décidé de « dissoudre les Forces nouvelles et de les fondre au RDR afin de gérer ensemble le pouvoir ». Toutefois, l’ex-directeur général de l’INFS (Institut national de formation sociale) reconnait que beaucoup d’entre eux étaient opposés à cette option. Mais aujourd’hui, affirme-t-il, ils regrettent amèrement d’avoir pris cette décision vu le traitement qu’il leur a été infligé au sein du RDR. C’est donc ce qui justifie leur départ du parti d’ Alassane Ouattara afin de prendre leur destin en main par la création d’un « mouvement politique citoyen qui rassemblera tous les Ivoiriens épris de justice, de liberté et de changement positif », à savoir Générations et peuples solidaires (GPS), présidé par Guillaume Soro.