Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont à nouveau devant les juges de la CPI ce jeudi 06 février 2020 pour réclamer « l’intégralité de (leurs) droits humains fondamentaux ».
Procès Gbagbo-Blé Goudé: Ce qui se passe ce jeudi à La Haye
En février 2019, alors que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, acquittés en première instance par la Cour pénale internationale, devraient être remis en liberté « immédiate », la procureure Fatou Bensouda émet un appel à la décision des juges. Aussitôt, à la liberté immédiate des deux ex accusés, fait place la liberté sous conditions.
Gbagbo est certes libéré mais ne peut pas quitter sa résidence de Bruxelles où il a trouvé refuge depuis sa libération ni s’exprimer en public. Charles Blé Goudé, lui, est resté reclus à la Haye dans un hôtel aux frais de la CPI et ne peut prétendre revenir en Côte d’Ivoire. C’est donc pour exiger la levée des restrictions relatives à leur remise en liberté; donc la restitution de «l’intégralité de (leurs) droits humains fondamentaux », que s’ouvre l’audience de ce jeudi 06 février devant les juges de la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale.
« Ce que Dieu a commencé, il va terminer. J’y vais donc ce matin sans aucun doute. À Dieu tout pouvoir et tout honneur ! », a écrit Charles Blé Goudé ce 06 février 2020 à La Haye peu avant de se rendre à l’audience du jour. En guise de soutien à leurs deux leaders, de nombreux Ivoiriens et autres partisans et sympatisans étrangers résidant en Europe, se sont organisés dans des convois différents pour se rendre à La Haye auprès de Charles Blé Goudé et Laurent Gbagbo.
En Côte d’Ivoire, plusieurs centaines de militants pro-Gbagbo sont présentement réunis au Baron de Yopougon où ils suivent en direct l’audience sur un écran géant. Interrogé pour avoir ses impressions, Moise Lida Kouassi se dit confiant pour la suite du dossier. « Il faut que justice soit faite à Laurent Gbagbo et à Charles Blé Goudé parce que nos deux compatriotes ont été acquittés et mis en liberté. Tout ce qui a été ajouté pour contraindre leurs libertés, est injuste », a-t-il maugréé.
Pour l’ancien ministre de la Défense, il est temps que la justice prenne le pas sur la politique et que toutes les conditions de restriction auxquelles sont astreintes les libertés de Gbagbo et Blé Goudé, soient levées. « Le président Laurent Gbagbo est attendu par tous ses compatriotes. Il faut qu’il retrouve ses droits », a insisté Lida Kouassi Moise.
Ajoutant que, dès son retour en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo devrait retrouver tous ses droits civils et reprendre la tête du FPI, le parti politique qu’il a fondé dans les années 80 avec son épouse Simone.