
L'enrôlement pour la nouvelle CNI constitue une autre pomme de discorde entre pouvoir et opposition ivoirienne. Alors que les opposants demandent la suspension de cette opération à cause du coronavirus, le ministre Sidiki Diakité dit niet et annonce qu'elle se poursuivra absolument.
Sidiki Diakité : « Absolument, il faut poursuivre cette opération »
Les nouvelles Cartes nationales d'identité (CNI) établies en 2009 sont toutes arrivées à expiration en 2019. Le gouvernement ivoirien avait prorogé d'un an, leur date de validité, c'est-à-dire jusqu'à la mi-2020.
Le ministre de l'Administration du territoire, Sidiki Diakité avait donc lancé, dès décembre, l'opération d'enrôlement. Mais avec l'éclatement de la crise sanitaire du coronavirus, avec les mesures barrières faites de confinement et de réduction des contacts entre populations, l'opposition ivoirienne et la société civile ont souhaité la suspension de cette opération.
Sur les antennes de la RTI, le ministre Sidiki Diakité a formellement tranché sur la question : « Absolument, il faut poursuivre cette opération. L’Etat fait obligation à chaque Ivoirien de disposer de sa carte nationale d’identité. L’État a obligation de faire en sorte que chaque Ivoirien puisse disposer de sa pièce ».
Poursuivant, le Patron de l'Administration ivoirienne fait remarquer que « toutes les administrations publiques et privées demeurent en activité ».
Aussi, « toutes les dispositions nécessaires pour que les objectifs fixés soient atteints, ont été prises » car, ajoute-t-il : « Les populations n’ont pas arrêté de fréquenter les centres d’enrôlement. »
À propos des risques de contamination des requérants au Covid-19, le ministre Sidiki Diakité a déclaré à la face du monde avoir pris toutes les dispositions « pour protéger tous les pétitionnaires et les agents en charge de l’enrôlement des populations ».
Ces dispositions tiennent à la distanciation, au nombre de personnes, au lavage des mains, au nettoyage de toutes les surfaces de contact, à la désinfection régulière de toutes les surfaces des appareils.
Il faut toutefois noter que le citoyen devra débourser 5 000 FCFA comme droit de timbre à s'acquitter pour se faire établir une CNI.
Sans compter bien entendu des frais annexes tenant à l'établissement préalable d'un extrait de naissance et d'un certificat de nationalité. Ce sont 6,5 millions de CNI qui seront délivrés, selon le ministre, à l’horizon d’octobre 2020.