Homme de terrain, Vincent Toh bi a été confronté à de nombreuses situations, dont certaines le mettent hors de lui. À en croire Africa Intelligence, le Préfet d'Abidjan a exprimé sa colère vis-à-vis du Directeur général de la police, dont les hommes ont eu un comportement « antirépublicain » à son égard.
Covid-19 : Vincent Toh Bi « porte plainte » contre le DG de la police
La crise sanitaire du Covid-19 est en train de révéler une autre crise entre les acteurs chargés de la mise en oeuvre des mesures prises par le gouvernement. Dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 avril dernier, les habitants du quartier populaire de Yopougon Toits Rouges ont en effet saccagé les installations du centre de dépistage du coronavirus placées au stade de la BAE.
Dès le lever du jour, Vincent Toh Bi s'est alors rendu sur les lieux pour apaiser la population qui ne décolerait toujours pas et affrontait les forces de l'ordre déployées sur le terrain. C'est alors que l'incident qui a fâché le Préfet d'Abidjan s'est produit.
Dans un courrier adressé au ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Vagondo Diomandé, daté du 8 avril, l'administrateur civil a déclaré : « Contre toute attente, le Directeur général de la police à donné l'ordre à la police de jeter des grenades lacrymogènes, au moment où j'étais en pleine discussion avec les populations, alors qu'il n'y avait manifestement aucune menace et que les forces de sécurité étaient à mes côtés. »
Notons par ailleurs que le Préfet d'Abidjan est en colère du fait que cette situation est la deuxième du genre. En mai 2019, il avait été victime d'un jet de projectile lors d'une manifestation à Attécoubé, qui lui avait causé une blessure à l'oeil.
« Ces attitudes du Directeur général de la police nationale peuvent contribuer à miner l'action et l'efficacité de l'autorité préfectorale dans ces situations de crise », a-t-il dénoncé dans sa missive.
Face à ces incriminations du Préfet Vincent Toh Bi Irié, nous tenterons donc d'avoir la réaction de Youssouf Kouyaté, Directeur général de la police nationale, afin d'en savoir davantage sur cette affaire.