Après quelques réticences, Albert Toikeusse Mabri a pris acte de la candidature d’Amadou Gon Coulibaly. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique continue cependant de diriger l’UDPCI, alors que ce parti dont il est le président s’est fondu dans le RHDP unifié.
UDPCI, le double jeu d’Albert Toikeusse Mabri ?
Quoi que l’on puisse lui reprocher, Albert Toikeusse Mabri est resté constant quant à son refus de voir l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) mourir après son adhésion au parti unifié.
Et pourtant, Adama Bictogo, Directeur exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), l’avait indiqué qu’au lendemain du congrès de ce nouveau parti, en janvier 2019.
2e Vice-président du RHDP, Mabri s’était opposé au mode de désignation du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly en tant que candidat du parti au pouvoir à l’élection présidentielle de 2020. Mais après moult tractations, il s’est finalement aligné au choix d’Alassane Ouattara après une réunion de l’UDPCI.
La Direction exécutive du RHDP avait alors rejeté « les résolutions de cette réunion illégale », car l’UDPCI ayant « pris part au congrès constitutif du RHDP du 25 et 26 janvier 2019 et à ce titre ne devrait pas tenir d’activités en propre ».
Mais ces reproches n’ont vraisemblablement pas eu d’écho auprès de Dr Abdallah Toikeusse Mabri. Après des divergences avec Albert Flindé et certains cadres de son parti, le Président de l’UDPCI a décidé :
« En raison de la nécessité de préserver la cohésion interne et la cohésion du discours du parti, le président du parti porte, à titre exclusif, la parole de l’Udpci jusqu’à nouvel ordre. » Cependant, « en cas de besoin, un cadre du parti sera désigné pour délivrer le message de l’Udpci ».
Justifiant cette décision, Mabri ajoute : « Nous sommes le parti pour la démocratie et nous devons nous attacher à la promotion des libertés tout en préservant l’ordre et la discipline. »
C’est à croire qu’en dépit de son soutien tacite à Amadou Gon, Mabri Toikeusse continue de s’accrocher à son parti, l’UDPCI qui n’a visiblement pas encore dit son dernier mot quant à la prochaine élection présidentielle.
C’est comme si l’UDPCI constituait, pour lui, une véritable bouée de sauvetage… pour ne pas se noyer politiquement.