La Coalition du secteur éducation formation (COSEF-CI ), juge « prématurée et illogique », la décision du Gouvernement de rouvrir les écoles à l’intérieur du pays en cette période de crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19.
Réouverture de l’école: La COSEF-CI revient « Les enseignants se retireront des classes si… »
C’est la deuxième fois, en l’espace d’une semaine, que la COSEF-CI, le puissant syndicat des enseignants du primaire et du secondaire, livre son opinion sur la décision de réouverture des salles de classes dans les villes de l’intérieur du pays.
Sur ce point, la position de Pacôme Attaby et de ses camarades de la coalition, reste inchangée. «La COSEF-CI réaffirme, avec force, que cette réouverture de l’école est tout autant prématurée que dénuée de logique », soutient le syndicat.
Conformément aux instructions du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, la ministre de l’Education nationale a invité enseignants et élèves de l’intérieur du pays à reprendre le chemin de l’école, en raison de l’éradication de la pandémie du Covid-19 dans cette zone.
Mais pour la COSEF-CI, l’absence de nouveaux cas de contagion ne signifie pas qu’il n’y a plus de cas d’infection dans ces villes.
La Coalition exige que cette réouverture des classes, soit accompagnée de toutes les mesures sanitaires à savoir la distribution de masques de protection, de gel hydro-alcoolique, l’installation de dispositifs de lavage des mains fonctionnels en quantité suffisante dans les différents établissements, ainsi que le respect des mesures de distanciation dans les salles de classe et dans les cours des établissements.
En cas de non respect de ces conditions garantissant leur sécurité sanitaire, les enseignants se réservent le droit de se retirer des classes.
Le syndicat a par ailleurs plaidé la cause des acteurs du système éducatif, encore bloqués à Abidjan en raison de la mesure d’isolement de la capitale économique ivoirienne, foyer de l’épidémie en Côte d’Ivoire.
Pacôme Attaby et son bureau relèvent en effet que le délai d’une semaine, imparti pour le remplissage des formalités de sortie d’Abidjan, est insuffisant.
«En une semaine, il est impossible à ces nombreux enseignants et élèves de tous finaliser ce protocole pour se présenter effectivement dans leurs établissements le lundi 18 mai prochain. La COSEFCI demande aux autorités compétentes d’en tenir compte », a plaidé la coalition auprès du ministère dirigé par Kandia Camara.