La présence d’un groupe de jihadistes a été signalée dans le nord de la Côte d’Ivoire. Mais une opération antiterroriste menée conjointement par les armées ivoirienne et burkinabè, s’est soldée par un échec, apprend-on de Jeune Afrique.
Quelle armée face aux jihadistes signalés dans le septentrion ivoirien ?
13 mars 2016, la Côte d’Ivoire essuyait son premier attentat-terroriste avec une attaque planifiée vraisemblablement de longue date sur la station balnéaire de Grand-Bassam, au sud d’Abidjan.
Cette attaque a fait 22 morts, dont 16 civils, 3 militaires et 3 terroristes, et 33 blessés, selon le bilan officiel. Et depuis, les autorités sécuritaires ivoiriennes sont en alerte maximale pour faire échec à toutes autres velléités d’attaques terroristes sur le territoire ivoirien.
L’opération antiterroriste de l’armée ivoirienne dans le septentrion ivoirien, à la frontière burkinabè, le 14 mai dernier, a cependant capoté. Un groupe de jihadistes a effet été signalé dans les environs de la localité ivoirienne de Sangopari.
Une unité d’élite de la gendarmerie a donc été dépêchée sur les lieux afin de traquer ces terroristes. L’armée burkinabè devait, quant à elle, intercepter les éléments terroristes en cas de fuite vers le sud du Faso.
Mais le confrère nous apprend qu’un « officier supérieur ivoirien » a causé l’échec de l’opération de démantèlement de ce groupe en organisant une fuite l’information sur l’attaque militaire contre les jihadistes.
S’agit-il d’une complicité interne des groupes terroristes au sein de l’armée ivoirienne ou plutôt d’une méprise dans la préparation de l’opération ? Les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) sont-elles suffisamment outillées pour combattre efficacement les terroristes qui ne cessent de faire planer la menace sur le pays ?
Quoi qu’il en soit, l’échec de cette opération antiterroriste de la mi-mai doit interpeller le ministre de la Défense Hamed Bakayoko, ainsi que les autorités ivoiriennes afin de mieux se préparer pour d’éventuelles missions du genre.