Lamine Diack était appelé à la barre, ce mercredi 10 juin 2020, à la barre du tribunal de Paris pour défendre sa cause dans l’affaire de corruption et blanchiment d’argent lié au dopage dans la fédération d’athlétisme.
Lamine Diack : « La rue où j’ai grandi était à mi-chemin entre la prison et le stade »
Le procès de Lamine Diack et ses cinq coaccusés s’est ouvert, ce lundi, devant la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Après la première audience du lundi, que Rose-Marie Hunault, la juge en charge de l’affaire a consacré à éplucher le dossier, c’est le temps pour les accusés de passer à la barre pour défendre leurs causes.
Ce mercredi, Lamine Diack, ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), principal accusé dans cette affaire de corruption et de blanchiment d’argent lié à un scandale de dopage mettant en cause des athlètes russes, s’est laissé aller dans une suite de rhétoriques, dont lui seul a le secret.
« La rue où j’ai grandi était à mi-chemin entre la prison et le stade. Tout petit, j’ai choisi le stade. Tout ça pour qu’en novembre 2015 je me retrouve bracelets aux poignets, vous imaginez ! » a-t-il lancé à la barre, avant d’expliquer comment il s’est évertué, durant son long mandat, à « universaliser l’athlétisme ».
Le Sénégalais a cependant dû être recadré par la présidente, tant son récit partait dans tous les sens. Relatant son enfance à Dakar jusqu’à son accession à la tête de l’athlétisme mondial, en passant par ses propres performances d’athlète.
Avant Diack, Habib Cissé, son conseiller juridique d’alors, était à la barre pour plaider sa propre cause ainsi que celle de son ancien patron, qu’il présente comme un homme « désintéressé » et « sans velléité d’enrichissement personnel ». Concernant l’affaire de dopage à proprement dite, le collaborateur de Lamine Diack indique l’ex-président de l’IAAF avait opté « pour une gestion non conflictuelle des cas de dopage russes ».