Alassane Ouattara a perdu l’un de ses plus fidèles compagnons. Amadou Gon Coulibaly est décédé le mercredi 8 juillet 2020. Le chef de l’Etat n’a rien pu faire pour sauver son ancien Premier ministre comme il l’a fait il y a quelques années lorsqu’il a pris la lourde décision de lui faire une transplantation du cœur. C’était en 2012.
Le dernier témoignage de Gon Coulibaly sur Ouattara avant sa mort
Les relations entre Alassane Ouattara et Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre ivoirien décédé le mercredi 8 juillet 2020, étaient celles qui lient un père et un fils. Les deux hommes se sont connus dans les années 1990. À cette époque, l’actuel président ivoirien occupait le poste de président du comité interministériel de feu Félix Houphouët-Boigny.
Gon Coulibaly était le conseiller technique de Ouattara, qui a encore fait appel à lui quand le premier président de la République de Côte d’Ivoire l’a nommé en qualité de Premier ministre en 1993. Quand commence l’aventure avec le Rassemblement des républicains (RDR), le petit-fils de Péléforo Gbon Coulibaly est encore là, aux côtés de son « père ».
À l’accession d’Alassane Ouattara au pouvoir en 2011, à la suite d’une crise postélectorale qui officiellement fait 3 000 morts, Amadou Gon Coulibaly fait partie du cercle très rapproché du tout nouveau président. Mais il a une santé fragile depuis 2004. Son cœur le fait souffrir.
En 2012, la vie de ce fils de Korhogo va prendre un virage décisif. Alassane Ouattara décide de lui faire subir une transplantation du coeur. Le chef de l’Etat prend tout en charge et l’opération se passe bien.
Amadou Gon avait confié à Jeune Afrique que son mentor lui avait offert une « seconde vie ». Comme le fait savoir le magazine panafricain, en 2017, l’ex-Premier ministre, sous le poids de ses responsabilités, a commencé à faire peu attention à sa santé.
La disparition d’Amadou Gon Coulibaly est un véritable coup dur pour Alassane Ouattara qui perd son plus fidèle compagnon. Le chef de l’Exécutif lui voyait un destin présidentiel. Malheureusement, le destin en a décidé autrement. Le « lion » ne rugira plus jamais !