Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK est dans une véritable zone de turbulences ces dernières semaines. Après avoir été déposé par un coup d’État militaire, l’ancien Président malien vient d’être victime d’un malaise cardiaque. Il pourrait être évacué vers la capitale des Émirats arabes unis dans un bref délai.
Ibrahim Boubacar Kéita, du calice jusqu’à la lie ?
18 août 2020, une mutinerie éclate à la garnison de Kati et débouche quelques heures plus tard sur l’arrestation d’Ibrahim Boubacar Kéita (75 ans) et de plusieurs de ses proches collaborateurs. Le locataire de Koulouba finira par démissionner de son poste de Président de la République malienne dès le lendemain. La CEDEAO qui avait tenté un baroud d’honneur en sommant la junte militaire de rétablir IBK dans ses fonctions, a fini par se rendre à l’évidence. L’organisation sous-régionale a cependant obtenu de la junte militaire de libérer le désormais ex-président et de lui permettre d’aller se faire soigner à l’extérieur.
Cette dernière exigence était d’autant plus prémonitoire qu’Ibrahim Boubacar Kéita a été victime, ce mardi 1er septembre, d’un malaise dont les symptômes rappellent, selon Jeune Afrique, ceux d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Il a donc été hospitalisé d’urgence à la clinique Pasteur de Bamako, sous la surveillance des militaires du CNSP.
La demande de transfert d’IBK au Golden Life American Hospital, non loin de l’ambassade allemande à Bamako a certes été refusée, mais l’ancien chef d’État pourrait être évacué vers Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, avec l’accord de la junte. La destination française a été évoquée, mais aucune démarche n’a pour l’instant été introduite dans ce sens.
À noter que l’état de santé d’IBK s’est amélioré et s’est nettement stabilisé. Mais coupé d’une grande partie de ses proches et de ses moyens de communication après la confiscation de ses téléphones, l’ancien homme fort de Bamako est très affecté. Ceci pourrait donc expliquer cela.