Le premier lauréat du prix littéraire « Voix d’Afrique » est connu. Il s’agit de l’Ivoirien Yaya Diomandé, qui a convaincu le jury grâce à son roman intitulé Abobo Marley. À 30 ans, ce diplômé en transport logistique et en finance comptabilité entame une belle carrière dans la littérature.
Yaya Diomandé, premier lauréat du prix « Voix d’Afrique »
Depuis la commune populaire d’Abobo où il vit, Yaya Diomandé inscrit son nom en lettres d’or dans les annales du prix littéraire « Voix d’Afrique ». Les membres du jury ont porté leur choix sur son roman Abobo Marley. Titulaire d’un brevet de technicien supérieur (BTS) en transport logistique et d’un autre en finance comptabilité, ce jeune homme qui a vu le jour en 1990 à Abidjan, la capitale ivoirienne, a été désigné premier lauréat du prix « Voix d’Afrique », initié par les éditions JC Lattès et RFI en partenariat avec la Cité internationale des arts. « J’étais chez moi pendant le confinement. Et j’ai reçu le mail le 4 avril 2020 qui me disait que j’étais le lauréat du concours. Et là… pfff… Vous ne pouvez pas imaginer. C’était une grande joie chez moi. Ma mère qui était au village, quand elle a appris cela, elle était tellement contente. Vous ne pouvez pas imaginer… C’était grand, en fait ! « , a confié Yaya Diomandé à RFI après la consécration. Il faut noter que le jeune écrivain est également diplômé en droit privé.
Dans son roman Abobo Marley, Yaya Diomandé plonge le lecteur dans le monde de Moussa, un apprenti « gbaka », une sorte de fourgonnette qui fait le transport entre les communes d’Abobo et d’ Adjamé. En fait, le jeune « balanceur » fait partie de cette jeunesse qui rêve d’immigrer en Europe, à « Bengue ». Ce rêve, le jeune Moussa le porte depuis sa tendre enfance au quartier Marley d’Abobo. Il ouvre son monde au lecteur et lui fait découvrir sa candeur d’enfant, sa révolte en tant que jeune homme et l’aveuglement d’un homme qui refuse d’abandonner.
Le prix littéraire « Voix d’Afrique » a pour objectif de mettre en relief les jeunes auteurs et auteures de langue française de l’Afrique. Les initiateurs de ce prix se donnent également pour mission de soutenir et mettre en lumière les nouvelles voix littéraires africaines, des romans reflétant la situation d’un pays, une actualité politique, économique ou sociale ou des textes plus intimistes. Il faut savoir que toute personne majeure et âgée de moins de 30 ans résidant sur le continent africain peut participer à ce concours, à condition de n’avoir jamais publié d’oeuvre littéraire. Pour la première édition, ce sont 372 manuscrits qui ont été finalisés par les participants.