Guillaume Soro est déterminé à faire plier Alassane Ouattara en le contraignant à se retirer de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Convaincu que son ancien mentor ne sera pas le prochain président de la République de Côte d’Ivoire, le leader de Générations et peuples solidaires (GPS), dont la candidature a été invalidée par le Conseil constitutionnel, soutient que le scrutin ne se tiendra pas à la date indiquée. Comment depuis son exil en France, le député de Ferké entend-il mettre hors de course le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ?
Guillaume Soro dévoile le nom de son véritable soutien
« Ouattara, réduit comme peau de chagrin à la chapelle rabougrie de ses derniers suiveurs, ne peut pas gagner l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Surtout maintenant que son RHDP n’est qu’une coquille quasi vide, privée de tous ses alliés historiques de 2010, qui furent décisifs dans son accès au pouvoir d’État », déclarait Guillaume Soro dans un communiqué le dimanche 23 août 2020.
Un mois plus tard, l’ex-chef rebelle continue de soutenir fermement que le candidat du RHDP à la présidentielle d’octobre ne sera pas le prochain président de la République de Côte d’Ivoire. Il y a peu, l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) était l’invité de la télévision Afrique Média. Il a saisi l’opportunité qui lui était offerte pour dévoiler le nom de son soutien dans la lutte contre Alassane Ouattara.
À la question de savoir quel est son soutien dans la crise qui l’oppose au chef de l’État, Guillaume Soro répond : « Mais, c’est sur le peuple de Côte d’Ivoire que je compte, le 31 octobre 2020. Ce peuple alors qu’il vouait un respect sacrosaint au président Félix Houphouët-Boigny n’a pas hésité à dire non à Houphouët-Boigny. À le bousculer au point où il a décrété le multipartisme. » Selon le leader des soroistes, « seule la détermination du peuple de Côte d’Ivoire mettra monsieur Ouattara dehors ».
Par ailleurs, il soutient que « le peuple de Côte d’Ivoire n’acceptera pas la violation de la Constitution et n’acceptera pas que notre loi fondamentale soit violée. « Je vous dis que la majorité est à l’opposition. Je vous dis qu’en 2010 au plus fort de la mobilisation de monsieur Ouattara, quand il régnait, il était au summum, était à l’apogée de sa mobilisation, il a pesé 32 % en Côte d’Ivoire », a-t-il rappelé.