L’opposition ivoirienne est déterminée à se faire entendre à travers son mot d’ordre de désobéissance civile. Pour ceux qui en doutent, Eric Kahé leur rappelle que la stratégie est bien en place pour faire réussir leur action.
Eric Kahé formel : « Il n’y aura pas de 3ème mandat »
Les Ivoiriens sont appelés aux urnes pour désigner leur nouveau Président de la République, le 31 octobre 2020. Sur les 44 dossiers à lui transmis par la Commission électorale indépendante (CEI), le Conseil constitutionnel n’en a retenu que quatre. Il s’agit du président sortant Alassane Ouattara et ses challengers Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et Kouadio Konan Bertin (KKB). L’opposition n’entend cependant pas laisser le processus électoral se dérouler suivant le processus actuel.
Le retrait de la candidature du Président Ouattara, la validation de celles de certains ténors de l’opposition, la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI) et du Conseil constitutionnel, l’audit international du fichier électoral, ainsi que le report du scrutin, telles sont entre autres les revendications que ces opposants entendent voir satisfaites avant d’envisager de participer à cette élection cruciale.
L’opposition avait pour ce faire organisé des marches éclatées à travers la Côte d’Ivoire, en août dernier, pour faire pression sur le pouvoir d’Abidjan. Ces marches se sont soldées par des morts, plusieurs blessés, ainsi que d’importants dégâts matériels. De nombreux manifestants ont par ailleurs été arrêtés et sont toujours en détention. Un mot d’ordre de désobéissance civile a également été lancé par cette opposition sous la houlette d’Henri Konan Bédié, président du PDCI et chef de file de l’opposition.
Le samedi 10 octobre dernier, ces partis et mouvements proches de l’opposition ont tenu un grand meeting au stade FHB pour appeler leurs militants, partisans et sympathisants à se mobiliser contre le pouvoir Ouattara.
Mais face aux railleries contre toutes ces actions des opposants, l’ancien ministre Eric Kahé a tenu à faire cette mise au point. « À tous ceux qui doutent de la désobéissance civile, nous rappelons que lorsque nous affrontions le complot des ennemis de la souveraineté à la CPI, personne ne vendait chère notre peau. Et pourtant nous en sommes sortis la tête haute », a-t-il tweeté, avant d’affirmer de façon péremptoire : « Il n’y aura pas de 3ème mandat Côte d’Ivoire. »
Cette déclaration intervient, alors que la CEI a lancé la campagne électorale et que le camp présidentiel s’active pour aller à l’assaut des électeurs à travers la Côte d’Ivoire et à l’étranger.