Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a félicité les responsables de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), après la levée de leur mot d’ordre de grève, entré en vigueur ce lundi 19 octobre 2020, contre les Comités de gestion des établissements scolaires publics (COGES).
Le CNDH invite la FESCI et le ministère à préserver l’éducation des élèves
« La FESCI voudrait féliciter tous les élèves qui ont fait respecter le mot d’ordre en restant à la maison, et informe l’ensemble de ses sections, coordinations aussi bien l’ensemble des partenaires du système éducatif de la suspension du mot d’ordre de grève pour faire place aux négociations sollicitées par les autorités », informe son secrétaire général à l’ organisation. La suspension de leur mot d’ordre de grève initialement prévu pour durer 72 h, a valu au secrétaire général Allah St Clair et à ses camarades du bureau exécutif national (BEN), les félicitations de Namizata Sangaré, présidente du Conseil national des droits de l’homme.
« Le CNDH se félicite de la levée du mot d’ordre de grève et encourage les discussions entre la FESCI et les ministères concernés afin de préserver les droits des élèves », indique le CNDH dans un communiqué. Les revendications du syndicat estudiantin et scolaire portent sur l’épineuse question des COGES et des fraudes aux examens du baccalauréat. Le Conseil national des droits de l’homme(CNDH) qui a rencontré les grévistes, ce même lundi 19 octobre afin de mieux comprendre leurs motivations, a exhorté la FESCI et le ministère à préserver le droit à « l’éducation des élèves ».
Le Comité de Gestion des Établissements Scolaires publics (COGES), crée par décret N° 2012-488 DU 7 JUIN 2012, présenté par le Ministère de l’Éducation nationale comme un outil de bonne gouvernance, représente pour la FESCI, les parents d’élèves et plusieurs autres acteurs du secteur éducatif, comme le fossoyeur du système éducatif. Les frais annexes aux inscriptions des élèves peuvent aller du simple au double selon les établissements par manque de normes applicables à l’ensemble des écoles. Un véritable frein à la scolarisation de certains enfants alors que l’école a été rendue obligatoire dans le pays pour ceux-ci.