À la suite de la reprise du dialogue entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, Benjamin Tehe, cadre de LIDER (Liberté et démocratie pour la République), le parti politique fondé par Mamadou Koulibaly, est sorti de son silence. L’homme politique ivoirien basé en Allemagne n’accorde aucune confiance au chef de l’État ivoirien dans sa nouvelle démarche envers l’opposition.
Benjamin Tehe : « toutes ces gesticulations ne relèvent que du dilatoire »
Benjamin Tehe est sceptique quant à la volonté d’Alassane Ouattara de discuter avec les opposants ivoiriens. Le délégué régional à l’implantation Allemagne et Autriche au sein de Liberté et démocratie pour la République voit d’un mauvais oeil la volonté du président nouvellement élu de renouer avec Henri Konan Bédié. « Ceux qui ont connu et pratiqué l’ex-président Ouattara savent que toutes ces gesticulations ne relèvent que du dilatoire. Depuis 30 ans maintenant, nous avons maîtrisé les différentes mutations de l’homme. Pourquoi revenir là où l’on a refusé de commencer ? Pourquoi maintenant ? Que gagne le peuple ? », s’est-il interrogé dans une note dont copie nous est parvenue.
Selon ce proche de Mamadou Koulibaly, « les déclarations lues ça et là, ont fini de convaincre l’opinion nationale et internationale de la volonté du peuple à faire respecter pour une fois, la loi fondamentale ». Benjamin Tehe soutient que son mentor s’est toujours engagé pour le respect de la loi fondamentale ivoirienne. « Il faut respecter la Constitution. C’est l’unique chemin de son salut. Ce n’est vraiment pas difficile à comprendre. Et s’il pense que ces miliciens microbes et FRCI peuvent effrayer les Ivoiriens, il a tout faux. Nous combattrons cette race de politiciens et tous leurs soutiens jusqu’au sacrifice suprême », a prévenu l’opposant ivoirien.
Il faut noter qu’Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, le président du CNT (Conseil national de transition), se sont rencontrés le mercredi 11 novembre 2020. Le patron du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) a affirmé que la rencontre entre lui et son grand rival a permis de « briser la glace ».