On en sait un peu plus sur le lieu et les conditions de détention de Pascal Affi N’guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), interpellé dans la nuit du vendredi 6 novembre 2020, alors qu’il tentait de regagner Bongouanou, sa ville natale.
Pascal Affi N’guessan placé en « isolement »
Accusé de sédition par le régime Ouattara, Pascal Affi N’guessan a été interpellé dans la nuit du vendredi 6 novembre 2020 à Abié, un village de la sous-préfecture d’Akoupé, alors qu’il tentait de rejoindre la ville de Bongouanou. Détenu au secret durant deux semaines, ses avocats n’avaient pas pu avoir accès à lui. C’est désormais chose faite.
Les avocats de Pascal Affi N’guessan ont pu rencontrer leur client cette semaine. Selon Me Godé Dagbo, le président du FPI « se porte bien ». Contrairement aux autres leaders de l’opposition dont Maurice Kakou Guikahué, interpellés pour les mêmes chefs d’accusation, Affi N’guessan a été placé en « isolement » dans une cellule à l’école de Gendarmerie d’ Abidjan.
Candidat du FPI, il avait rejoint Henri Konan Bédié dans le cadre de la désobéissance civile et refusé de prendre part au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 au motif que les conditions garantissant la tenue d’une élection crédible et transparente, n’étaient pas réunies. Le mot d’ordre de désobéissance civile et du boycott actif, lancé par les opposants, a largement contribué à saper le bon déroulement du processus électoral.
Déniant toute légitimité au président Alassane Ouattara, déclaré élu par le Conseil constitutionnel, avec plus de 90 %, l’opposition a annoncé la mise en place d’un Conseil national de transition (CNT). Présidé par Henri Konan Bédié, le CNT devrait se substituer aux institutions actuelles de la République et conduire la Côte d’Ivoire vers l’organisation d’un nouveau scrutin présidentiel « apaisé, démocratique et transparent ». Fort heureusement, ce Comité a été tué dans l’oeuf par le pouvoir.