La Conférence des évêques catholiques, exhorte les acteurs politiques ivoiriens à privilégier le dialogue pour le règlement pacifique de la crise qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire.
Situation socio-politique: L’appel des évêques catholiques aux acteurs politiques ivoiriens
« Nous encourageons les deux principaux leaders de la vie politique actuelle de notre pays, les présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, à poursuivre et à intensifier, sur des bases claires, le dialogue qu’eux-mêmes ont initié à la grande satisfaction du peuple, aux fins de parvenir à la concorde nationale, à des solutions justes qui sauvegardent et promeuvent le bien commun », a déclaré Mgr Ignace Bessi, évêque de Katiola, par ailleurs président de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire, lors d’un point de presse tenu, vendredi à Abidjan.
Cette sortie du premier responsable de l’Église catholique de Côte d’Ivoire, est consécutive à la situation socio-politique délétère qui prévaut dans le pays à la faveur de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier.
« Telle qu’elle se présente, la situation actuelle était prévisible. C’est pour cette raison qu’à plusieurs reprises, nous avons tiré la sonnette d’alarme sur les conditions de notre cohabitation pacifique et de l’organisation des élections justes, transparentes et inclusives », a rappelé le guide religieux.
Pour qui, seul « un dialogue politique sincère » entre les acteurs politiques ivoiriens pourrait sortir la Côte d’Ivoire de l’impasse dans laquelle elle se trouve.
«Il est périlleux en effet, de croire que les problèmes politiques ne peuvent pas se résoudre par les voies de la raison, à savoir des pourparlers fondés sur la vérité, le droit, la justice et l’équité, mais seulement au moyen de forces qui sèment la terreur et le meurtre », s’est inquiété Mr Ignace Blessi.
Le dialogue entre les acteurs politique ivoiriens, souhaité par les évêques catholiques, devrait être l’occasion rêvée « de vider le contentieux né de l’interprétation de la Constitution ».
« Nous souhaitons de tous nos vœux que ce dialogue prenne en compte la libération de tous les prisonniers politiques, favorise le retour rapide de tous les exilés, dont le président Laurent GBAGBO, afin qu’ils prennent toute leur place dans le processus de réconciliation », a plaidé le président de la Conférence des évêques catholiques.
« Nous recommandons vivement qu’il prenne aussi en compte la promotion des droits et des libertés individuelles, d’une justice équitable et de la culture de la rencontre. On ne le dira jamais assez, il n’y a pas de paix sans justice et il n’y a pas de justice sans pardon », a conclu l’évêque de Katiola.